Les nouvelles règles à suivre si vous partez en city-trip à Rome
En Italie, la ville de Rome part en guerre contre les touristes mal-élevés, en proclamant toute une série de règles à respecter.
- Publié le 10-06-2019 à 16h36
- Mis à jour le 10-06-2019 à 16h38
:focal(1495x998.5:1505x988.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7GBPZGWIVNATZAYDTP4JKV7UGM.jpg)
À l'instar de Venise, Rome en a marre de ses touristes. Ils sont des millions à se rendre chaque année dans la capitale italienne pour visiter le Colisée, jeter une pièce dans la fontaine de Trévi ou tout simplement déguster de délicieuses pâtes et pizzas. Mais cette popularité n'est pas sans conséquence. Face aux nombreuses incivilités dont elle est victime, la ville romaine a décidé de réagir. Sa maire Virginia Raggi a pris l'initiative de remettre au goût du jour une liste des régulations qui datait jusqu'alors de 1946 pour sévir les touristes mal-élevés, rapporte Slate.
Certaines règles tombent sous le sens et relèvent des bonnes manières, mais Rome a décidé de les rappeler : les hommes n’ont plus le droit d’arpenter les rues torse nu. Il est interdit également de se baigner dans les fontaines, bien que ce soit tentant avec la chaleur estivale.
Lire aussi > Ce pays affirme avoir inventé la glace bien avant l’Italie
D’autres points sont plus spécifiques, comme notamment l’interdiction de manger de la nourriture salissante autour des attractions touristiques. Adieu donc pizza margherita, pâtes al ragù ou gelato. Si le touriste ne respecte pas cette règle, il risque une amende ou une exclusion du périmètre. Même sanction pour celles et ceux qui collent leur bouche aux fontaines à eau. Il leur est conseillé de boire «à l’italienne», soit boucher le robinet de la main pour faire sortir le jet d’eau par le trou positionné plus stratégiquement au-dessus.

Les cadenas de l’amour, une pratique populaire dans de nombreuses villes, sont également interdits. Et les touristes avec des valises à roulettes ou même des poussettes devront éviter les escaliers des monuments historiques, tels que ceux de la place d’Espagne.
Pour les locaux aussi
Ces nouvelles règles ne s’adressent pas seulement aux touristes. Elles visent également les locaux qui ne pourront plus notamment suspendre leurs linges sur des fils tendus entre deux immeubles. Une pratique typiquement du sud qui attirait de nombreux objectifs. Les Romains qui se déguisent en empereurs ou légionnaires, avec des épées en plastique et des casques à plumes, afin de réclamer de l’argent aux touristes, sont également visés. Ils sont désormais bannis des attractions populaires telles que le Colisée et la fontaine de Trévi. Les tournées de bars organisées et les vendeurs de billets coupe-file pour les musées et monuments sont également interdits.
Les nouvelles règles interdisent aussi les musiciens et chanteurs dans les transports en commun, ce qui devrait toucher en particulier la communauté gitane de Rome, souligne The Telegraph.
Virginia Raggi encourage les ambassades étrangères à sensibiliser les citoyens de leur pays à la nouvelle réglementation, déclarant que : « Rome est et sera toujours accueillante, mais ça ne veut pas dire tolérer les mauvais comportements qui endommagent notre ville. »