La Renault Mégane RS 280 EDC avec Cyril Abiteboul : « La volonté de concurrencer les meilleures allemandes »
C’est le privilège de la fonction : Cyril Abiteboul, le boss, choisit la Renault qu’il préfère pour ses déplacements professionnels et privés. Après un certain nombre de mois, il la rendra, vraisemblablement pour un autre modèle, afin qu’il teste un maximum de voitures de la marque au losange.
- Publié le 22-09-2018 à 13h02
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« Opter pour une Renault Mégane 4 RS n'est pas difficile à justifier. Cette voiture combine de nombreuses qualités. Elle est tout à la fois sportive, efficace et performante, mais aussi civilisée afin que les longs trajets ne soient pas une punition pour le dos. Il y a du neuf dans cette récente version puisqu'elle est équipée de quatre roues directrices qui, en ville surtout, facilitent les manœuvres. C'est un régal parce que la maniabilité est parfaite. Le moteur, lui aussi, est excellent et répond idéalement aux sollicitations du conducteur. Je la trouve également très belle, alliant dynamisme et originalité. Elle est capable de concurrencer les meilleures allemandes comparables, sans atteindre le coût de celles-ci. Le châssis en alu est synonyme de rigidité et de légèreté. Ce sont deux notions antinomiques, mais les ingénieurs de Renault ont parfaitement résolu ce que l'on peut appeler la quadrature du cercle. »

Si le poids baisse grâce à l’utilisation de certains matériaux, il peut également augmenter, notamment en fonction du choix de la boîte de vitesses. Ainsi, la boîte automatique EDC est 23 kilos plus lourde que la version manuelle. Le poids de l’ensemble s’en ressent évidemment et grimpe à 1 430 kilos. Comme sur tous les modèles RS, la Mégane 4 propose plusieurs définitions du châssis avec des réglages possibles au niveau des ressorts, amortisseurs, butées et barres antiroulis. En matière de freinage, les étriers Brembo à quatre pistons équipent la Mégane 4 RS, comme c’était déjà le cas sur la version précédente.
Je sais que cette voiture ne s'adresse pas uniquement à des clients sportifs
Cyril Abiteboul n'évite pas la question concernant ce qu'il considère comme le défaut principal de la voiture. « J'ai déjà eu de nombreux débats avec mon collègue qui a créé la Mégane RS. Dans la joie et la bonne humeur, nous gardons chacun notre opinion, mais je trouve que la boîte de vitesses EDC devrait être un peu plus rapide. Je sais que cette voiture ne s'adresse pas uniquement à des clients sportifs, mais la transmission me semble quand même trop peu réactive. C'est un détail parce que la différence entre une boîte rapide et une autre est à peine perceptible, mais c'est juste assez pour poursuivre la discussion avec le responsable technique de cette sensationnelle machine qu'est la Mégane 4 RS. »
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L’homme qui a réussi à débaucher Daniel Ricciardo se prépare à vivre quelques saisons particulièrement importantes. Quand on revient en F1 en tant que constructeur, on a évidemment un peu de temps devant soi mais, eu égard aux budgets investis, la pression des dirigeants guette. Cyril le sait très bien. Bonne nouvelle : il n’a pas l’habitude de traîner en chemin.

L’œil du spécialiste
En version 280 chevaux, la Mégane RS est dans la lignée des sportives efficaces sur le plan des performances tout en évitant de sacrifier le confort et les exigences d’un public lambda, pas nécessairement adepte d’un châssis trop rigide. Le dessin de la Mégane, épuré mais original, rappelle que cette RS continue de progresser par petites touches. Il est vrai que c’est déjà la troisième génération de ce modèle, la première de cordée étant apparue il y a une petite quinzaine d’années. La Mégane 4 RS est agile et performante. Le châssis associe efficacité, stabilité et confort grâce au système 4Control à quatre roues directrices (une première mondiale dans ce segment des sportives compactes) et à quatre amortisseurs à butées hydrauliques. Ils permettent d’éviter des effets de rebond et apportent donc un surcroît de confort lorsqu’on franchit les obstacles du quotidien. Ces butées hydrauliques filtrent également les perturbations à haute vitesse.
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Le système de freinage a évolué par une augmentation du diamètre des disques avant. En option sur le châssis cup, des disques à deux matières (aluminium et fonte) permettent d’alléger chaque roue de 1,8 kilo. Le moteur, 1,8litre turbo, libère 280 chevaux et assure un couple de 390 Nm. Ces performances sont dues au travail conjoint des ingénieurs de Renault Sport Cars et de Renault Sport Racing. La boîte de vitesses peut être manuelle ou EDC, le châssis version sport ou cup. Est-il utile de préciser que les équipements technologiques de pointe sont légion? Une question s’impose dès lors qu’on s’intéresse aux entrailles de la bête. Est-ce la voiture de course qui crée la routière, ou est-ce la version de base qui se développe en machine affriolante? Un peu des deux, mon général!
Ce qu’il faut savoir
Longueur 4,364 m
Hauteur 1,435 m
Largeur 1,875 m
Nombre de places 5
Poids 1 430 kg
Nombre de cylindres 4
Consommation moyenne 7,0 l/100 km (*)
Puissance 280 ch
Couple 390 Nm
Prix de basede la voiture testée: 36 300 € TVAC. Six options, dont la sellerie cuir alcantara, les jantes alu 19’’ et la radio Dual Tuner DAB Auditorium avec écran couleur tactile, équipaient «notre» voiture pour un montant de 3 540 € TVAC. TotalTVAC : 39 840 €.
Co² 172 g/km
0 à 100 km/h 5,8 sec
Vitesse max 250 km/h
(*) Chiffre constructeur
Confort ★★★★
Finition ★★★★
Position de conduite ★★★★
Comportement routier ★★★★
Performances ★★★★