Le programme de reconnaissance faciale d'Amazon inquiète des élus américains

«Rekognition», le programme de reconnaissance faciale d’Amazon, comporte (entre autres) un problème de précision.

En juillet, trois membres du Congrès avaient envoyé une première lettre à Jeff Bezos réclamant plus de transparence. Sans succès.
En juillet, trois membres du Congrès avaient envoyé une première lettre à Jeff Bezos réclamant plus de transparence. Sans succès.

Fin novembre, huit membres du Congrès ont envoyé une lettre à Jeff Bezos, fondateur d’Amazon, réclamant des précisions sur l’outil «Rekognition», le programme de reconnaissance faciale de la firme américaine. En juillet, l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a, à l’aide de cet outil, comparé les membres du Congrès à 25 000 photos d’identité judiciaire. 28 fausses ressemblances ont été trouvées.

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Protection

D'après le média Slate, le programme est promis à devenir «un outil utile pour les forces de l'ordre». Il a été placé dans un tiers des caméras de la ville d'Orlando, scannant les visages des habitants de la ville, les comparant aux visages de volontaires. Ce genre d'expérience est possible aux États-Unis où n'existe aucun cadre juridique sur ces pratiques.

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Les élus démocrates inquiets exigent donc de savoir comment Rekognition trie les caractéristiques comme la couleur de peau, le genre ou l’âge. Ils se demandent également si il a été conçu avec un système de protection des données enregistrées en cas de piratage ou d’utilisation à tort par les forces de l’ordre. Le nombre de caméras équipées, à la fois dans la rue et sur les policiers eux-mêmes, soulève également des interrogations. Le Congrès a exigé de Jeff Bezos de lui répondre avant le 13 décembre.

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