Hublot : Moteur d’innovation
La maison suisse instigatrice d’un retentissant big bang horloger a fêté ses 40 ans.
- Publié le 02-01-2021 à 12h17
- Mis à jour le 02-01-2021 à 12h22
:focal(1495x1005:1505x995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/CEN6ZJRKXJH5DCR6HT54UKHGYI.jpg)
Unique, différent, détonnant, disruptif : les adjectifs se bousculent pour décrire l’univers de Hublot. Ses montres plaisent ou dérangent. Elles aiguillent la passion ou la curiosité en révélant l’une des facettes les plus audacieuses de l’horlogerie de niche. Son parcours est celui d’une petite entreprise suisse devenue, en moins d’un demi-siècle, une manufacture horlogère avant-gardiste à l’envergure internationale. Par quel coup de magie ?

Plutôt un coup de génie. En 1980, sous l’impulsion de son fondateur, l’entrepreneur italien Carlo Crocco, Hublot fut la première marque à oser associer l’or et le caoutchouc dans une montre. C’est admis et apprécié aujourd’hui mais, à l’époque, l’union semblait contre nature, quasi blasphématoire. Au début des années 2000, un fin limier – l’actuel président Jean-Claude Biver – y vit au contraire le socle de la philosophie sur laquelle allaient se baser toutes les créations, innovations et partenariats de la marque. En deux mots : « l’Art de la Fusion ».
Lire aussi >L’horloger Hublot remporte le Mondial 2018
Success story
« Révolutionnaire, le concept de l'Art de la Fusion a forgé le succès de Hublot, tout au long de son parcours », commente Ricardo Guadalupe, CEO depuis 2012 et acteur de l'expansion de la maison dès 2004. L'expression la plus puissante du concept est l'iconique Big Bang, née en 2005 grâce au feeling explosif de Jean-Claude Biver. Une véritable détonation en termes de design horloger ! Une « construction sandwich » qui permet de jouer avec les matières, un insert en composite donnant l'impression que la montre est entièrement traversée par le bracelet en caoutchouc noir… Le succès de la Big Bang Original sera phénoménal et le début d'une croissance fulgurante qui incitera le leader mondial du luxe LVMH à acquérir la marque en 2008. Avec, à la clé, de nouveaux moyens d'expansion pour verticaliser la production et ouvrir, dans les grandes métropoles, des boutiques à l'image de Hublot : urbaines et technologiques.

Aujourd'hui, ce best-seller reste le moteur d'inspiration et de développement de la marque. « Et un principe inscrit dans la génétique de Hublot », conclut Ricardo Guadalupe.
Fusionner, c’est gagner
Matériaux précieux et composés high-tech, savoir-faire horloger traditionnel et technologies de pointe, mécanismes classiques et constructions inédites : c’est réellement un art de fusionner le tout dans des garde-temps futuristes. Si le caoutchouc demeure le matériau incontournable de Hublot, ses métallurgistes ont créé l’unique alliage d’or 18 carats inrayable (le Magic Gold, en partenariat avec l’Ecole polytechnique de Lausanne) et un or rouge plus chaud que l’or rouge traditionnel (le King Gold). Depuis quinze ans, la manufacture explore les propriétés de la céramique et réussit le défi de la produire en couleurs vives (rouge écarlate, bleu roi).

La marque est aussi la seule à maîtriser l’industrialisation complexe du saphir et à le décliner en nuances suaves pour façonner des boîtiers transparents comme des glaçons. La Big Bang a eu droit au premier calibre « maison », le chronographe Unico, dont l’architecture atypique expose côté cadran deux organes essentiels des chronographes haut de gamme : double embrayage et roue à colonnes. Depuis, l’Unico a ouvert la voie à d’autres mécanismes experts. Parfait exemple de « hublotisation » : la MP-05, une « Ferrari » intégrant un tourbillon et une réserve de marche de… 50 jours !