Nouvelle star de la mode, la mannequin se faisait passer pour une transgenre

Une top modèle américaine qui a notamment posé pour Marc Jacobs ou la nouvelle marque de Rihanna, Fenty fashion, est en plein scandale après avoir fait croire qu’elle était transgenre.

Carissa Pinkston sur Instagram.
Carissa Pinkston sur Instagram.

Une top modèle américaine qui a notamment posé pour Marc Jacobs ou la nouvelle marque de Rihanna, Fenty fashion, est en plein scandale après avoir fait croire qu’elle était transgenre.

Carissa Pinkston dit être prête à prendre ses responsabilités. La jeune fille de 20 ans, mannequin en vogue notamment depuis qu'elle a posé pour Marc Jacobs et la marque de Rihanna, Fenty fashion, est en plein scandale. L'Américaine vient de reconnaître avoir menti sur le fait qu'elle était transgenre. Tout a commencé après qu'elle a publié, en mai dernier, sur les réseaux sociaux des messages considérés comme haineux envers la communauté transgenre. «Être transgenre ne fait pas de toi une femme. Ça ne fait de toi qu'une transgenre », « Dans un contexte purement biologique, il y a les femmes et les hommes », a-t-elle écrit.

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Ses propos ont rapidement fait réagir les internautes et face à l'ampleur de cette histoire, elle a été renvoyée de son agence de mannequin. En juin, elle a pris la plume pour se défendre, expliquant avoir fait ces déclarations pour masquer sa propre insécurité, affirmant être elle-même transgenre. « Je n'étais pas prête à faire mon coming-out, j'ai été virée après avoir reçu des menaces de morts et des messages de haine, donc je suis obligée de dire la vérité. Je suis transgenre», peut-on lire sur dans ce texte qui a depuis été supprimé. Elle racontait même avoir « débuté sa transition à un très jeune âge, vivant sa vie comme une femme depuis ce jour-là. Cela a été très difficile de garder le secret mais ce que j'ai dit à propos des femmes transgenres n'est que le reflet de ma propre insécurité et j'ai depuis réalisé que je bien une femme… Nous le sommes toutes », continuait-elle.

«Je savais à 100% qu’elle mentait»

Mais d'anciennes collègues à elle ont aussitôt réagi pour mettre en garde sa communauté, affirmant qu'elle mentait. « J'ai vu des photos d'elle bébé, je l'ai vue entièrement nue, je fréquente cette femme depuis assez longtemps pour la connaître. Nous avons beaucoup d'amis trans alors cette conversation aurait pu un jour être abordée», avait ainsi répondu Aleece Wilson, mannequin qui a notamment collaboré avec Carissa Pinkston lors d'une campagne pour Nike. C'est finalement une amie de lycée, Cecelia Jinks, qui a alerté officiellement les internautes ainsi que le compte Twitter de la marque Fenty. « J'ai vérifié auprès de tous nos amis et ceux qui la connaissent depuis des années, et je savais à 100% qu'elle mentait, j'étais horrifiéea expliqué cette dernière à Buzzfeed News. Pas seulement parce qu'elle a menti à propos d'une chose si sensible pour tant de gens, mais aussi parce qu'elle l'a fait pour couvrir une erreur après ses propos transphobes sur les réseaux.»

Finalement, Carissa Pinkston a reconnu son mensonge. Sur Instagram, elle a fait savoir avoir « paniqué après ses propos ». « Je suis désolée, j'ai 20 ans et je suis humaine. Je fais des erreurs mais je ne veux pas qu'elles me définissent. J'espère que vous pourrez tous me pardonner parce que je suis bien plus que tout ça», a-t-elle publié. Interrogée par Buzzfeed, Carissa Pinkston a affirmé n'avoir toutefois pas menti pour couvrir ses messages transphobes mais pour se défendre face aux menaces de morts. « J'étais effrayée, j'ai pensé que le seul moyen pour eux de m'accepter serait pour moi d'être trans ». « Je comprends tout à fait, mais les gens ne connaissent pas toute l'histoire, a-t-elle encore dit. Tout le monde disait que mon commentaire d'origine était transphobe, mais vous ne pouvez pas vous attendre à ce que tout le monde sache tout sur une culture ou un mouvement s'ils n'ont jamais pris le temps d'y être pleinement informés. Je ne suis définitivement pas transphobe ».

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