Excellence belge : Cosmetics 27 redonne à la peau tout son éclat

Quand Michèle Evrard rappelle qu’elle est née dans une famille d’entrepreneurs, on n’a aucune peine à la croire. Son parcours est éloquent : après des études de pharmacie à Liège, elle se voit attirée par la galénique, la toxicologie et la botanique mais se retrouve aux États-Unis chez Max Factor où, raconte-t-elle, elle «tombe dans la marmite du marketing».

On la retrouve ensuite chez L’Oréal à New York, puis à Paris au début des années 1990, «une époque où les Belges n’avaient pas vraiment la cote comme aujourd’hui». Du coup, elle repart en Suisse à Lausanne chez Firmenich, le spécialiste des parfums et des arômes, avant de rejoindre Christian Dior Parfums à Paris, puis Boucheron et enfin Mattel, en Touraine, où elle est directrice générale pour la marque de poupées Corolle.

Mais c’est un grave accident de ski qui va être déterminant pour la suite de sa carrière. Les os brisés, elle se retrouve handicapée durant quatre ans. Quelques opérations plus tard, après avoir suivi une rééducation fonctionnelle, elle essaie tout ce qui pourrait gommer la profonde cicatrice de sa jambe et apaiser l’algoneurodystrophie dont elle souffre.

C’est sa sœur médecin qui lui donne une crème à base de Centella asiatica, la fameuse «herbe du tigre» utilisée comme plante médicinale dans la médecine ayurvédique, dont elle observe en deux mois les effets quasi miraculeux. Il n’en faut pas plus pour que la pharmacienne reprenne le dessus et fasse appel au professeur Macquart, un spécialiste en biochimie qui a longuement étudié les propriétés de cette plante.

Selon lui, on n’exploite que 10 % de son potentiel! Michèle Evrard développe alors son propre produit, qu’elle baptise «Baume 27», du fait des vingt-sept ingrédients actifs qui le composent. «En écrivant la formule, je voulais que ce baume agisse à différents niveaux : l’hydratation, la protection antioxydante et la régénération, ainsi que l’anti-âge.»

Le Baume 27 est lancé en septembre 2009, en même temps que l’entreprise M.E.SkinLab et trouve son public chez Colette à Paris, puis dans les parfumeries, les boutiques de cosmétiques et enfin les pharmacies et concept stores de France, de Belgique, de Suisse et de Corée du Sud. «Deux ans plus tard, je lançais dans le sillage de mon baume régénérant un sérum hydratant, l’Essence 27, et un baume nettoyant visage, le Cleanser 27. Ils préfigurent toute une ligne de cosméceutiques régénérateurs naturels fondés sur un concept précurseur : le soin intégratif. Une approche qui privilégie la longévité et la santé de la peau comme réponse à l’anti-âge.»

Dénommée Cosmetics 27, la gamme s’est en effet étoffée et comprend de nombreuses références agissant de concert, toujours dans le but d’intégrer les principes de durabilité et de traçabilité qui prévalent depuis la création de la marque. «Tout est produit en France et à 85% d’origine végétale naturelle, sans colorants, ni agents blanchissants, ni huiles essentielles. Le reste est constitué d’émulsifiants et d’agents stabilisateurs indispensables à la sécurité et à la stabilité du produit.»

Aujourd’hui, Cosmetics 27 est présent dans quinze pays d’Europe, dans les pays baltes, en Ukraine, mais aussi en Australie et en Nouvelle-Zélande, en Thaïlande et en Chine. En Belgique, la marque est bien placée dans des réseaux de parfumerie sélectifs et certains concept stores : Beauty by Kroonen au Sablon à Bruxelles, Okinaha à Waterloo, Peaufiné à Anvers… On la retrouve également sur le site de la maison (cosmetics27.com), où sont répertoriés tous les points de vente.

Étonnamment, alors qu’elle vit en France depuis tant d’années, la fondatrice de M.E.SkinLab n’a en aucune manière renoncé à sa nationalité belge. «Que du contraire! Un de mes rêves est de revenir en Belgique.» On l’a compris : Liégeoise elle fut, Liégeoise elle restera.