Excellence belge : Pastec Lighting, lampes nomades chics

À Tollembeek, entre Grammont et Enghien, Robert Martin s’est lancé dans la création de lampes baladeuses autonomes sur batterie. Permettant de joindre l’utile à l’agréable, elles éclairent de manière à la fois écologique et esthétique la table de la terrasse ou du jardin.

Ses lampes baladeuses, qui ne manquent pas de chic, sont seulement disponibles sur le site de la marque, ainsi qu’au domicile de leur créateur.
Ses lampes baladeuses, qui ne manquent pas de chic, sont seulement disponibles sur le site de la marque, ainsi qu’au domicile de leur créateur. ©© focale 2.8

Rien ne prédisposait cet électromécanicien à se distinguer dans l’art de l’éclairage : sa vocation première l’orientait plutôt vers les systèmes de chauffage électriques. Après avoir cumulé les emplois dans son domaine, il doit faire face à des déboires familiaux et travaille pour le compte d’un groupe français spécialisé dans les câblages haute tension, dont celui du métro bruxellois et de l’alimentation électrique de la capitale, qui empruntent les mêmes tunnels. Ce travail de nuit qui commence quand le métro est à l’arrêt, c’est-à-dire entre 2 h et 5 h du matin, finit par peser sur sa santé et, à la suite d’un infarctus, Robert Martin décide de se reconvertir dans une activité d’artisan en accord avec ses compétences.

Nous sommes en 2020, en pleine épidémie de Covid. Une période finalement providentielle pour notre homme, en raison du cocooning forcé d'une population qui décide alors de profiter davantage de sa terrasse ou de son jardin. « Au départ, je pensais que rien n'était plus simple que monter une ampoule sur une batterie, mais j'ai vite déchanté, car l'opération est bien plus complexe qu'il n'y paraît. De nombreux paramètres entrent en compte comme la gestion de décharge de la batterie, son autonomie, mais aussi les écarts de température extérieurs, les contraintes d'étanchéité, sans oublier la dimension esthétique, ô combien déterminante. »

Mais Robert ne se décourage pas, d’autant qu’à ce niveau d’exigence, la concurrence est quasi inexistante. Il commence par élaborer ses premières maquettes avec du papier et du carton, puis passe rapidement aux prototypes au niveau des assemblages et procède à des essais avec différentes essences de bois : le kappur, qui a l’avantage de sentir le camphre mais se révèle peu résistant aux conditions atmosphériques, ou l’azobé équatorial, dont le caisson se fend malheureusement à l’assemblage.

La période du Covid s’est révélée providentielle pour Robert Martin : il a misé sur le cocooning forcé d’une population, qui a dès lors davantage voulu profiter de sa terrasse ou de son jardin. ©DR
La période du Covid s’est révélée providentielle pour Robert Martin : il a misé sur le cocooning forcé d’une population, qui a dès lors davantage voulu profiter de sa terrasse ou de son jardin. ©DR

Pour finir, il adopte le merbeau et le chêne français. Ensuite naissent les différents modèles que lui inspire son imagination, une dizaine actuellement. Le premier porte un nom peu équivoque, Vénus, tandis que les suivants s’inspirent du « Seigneur des Anneaux », avec des modèles nommés Gandalf, Frodon et Alfar. Il s’éloigne ensuite de la mythologie pour miser sur le clin d’œil familial avec Junior, Maya et quelques autres. Chaque modèle se distingue par ses matériaux – bois, inox, cuir, pierre bleue – et ses détails : poignée, chapeau, hauteur…

« Toutes ces lampes sont entièrement réalisées par moi dans mon atelier logé, pour le moment, dans la grange d'une ferme d'Enghien. Je procède moi-même à la découpe des planches, des pièces en inox et de la pierre bleue, ainsi qu'à la réduction des angles d'assemblage au moyen d'une fraiseuse spéciale. Quant à la partie électrique, je suis dans mon domaine ! J'utilise des lampes led basse consommation et des batteries au plomb qui ont le double avantage de lester la lampe, ce qui lui assure à la fois une parfaite stabilité et une autonomie de six à trente heures d'éclairage. » Et de préciser encore que ces batteries ne chauffent pas et présentent un avantage écologique majeur grâce à une consommation d'énergie limitée : la lampe ne consomme rien quand elle est éteinte, un système que Robert a appelé RSB (pour « Relay Save Battery »).

Et comme le fabricant affectionne manifestement les acronymes, il a nommé sa marque Pastec, pour -Process and System -Technology. Aujourd'hui, ses lampes baladeuses qui ne manquent pas de chic sont seulement disponibles sur le site de la marque, www.pastec-lighting.be, ainsi qu'au domicile de leur créateur. Mais celui-ci entend ouvrir dans les prochaines semaines son propre showroom à Tollembeek, une petite commune située entre Grammont et Enghien. En attendant, son carnet de commandes est déjà bien rempli, puisqu'il participe aux salons printaniers les plus importants.

Après Batibouw, on pourra voir ses réalisations à la Foire de jardin du parc d’Enghien (du 14 au 16 avril), à Lasne (du 5 au 7 mai) et à Beervelde (du 12 au 14 mai). Il sera également présent à la troisième édition de la foire des plantes du château de Digoine organisée par Jean-Louis Remilleux, le producteur de Stéphane Bern. La France, justement, est son prochain objectif. Il s’est d’ores et déjà mis en quête de vendeurs de mobilier extérieur ayant pignon sur rue et entend bien mettre toutes les chances de son côté pour aborder le vaste marché hexagonal, réputé pour son amour des jardins et des beaux effets de lumière.

Après Batibouw, on pourra voir ses réalisations à la Foire de jardin à Enghien, à Lasne et à Beervelde. Il sera également présent à la 3e édition de la foire des plantes du château de Digoine, organisée par le producteur de Stéphane Bern

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