Nicolas Lacroix arrive sur scène avec son tout premier spectacle : “Les gens sont étonnés quand je leur dis que je suis Belge”

Jovial, toujours prêt à sortir une blague et semblant trépigné d’impatience, la nouvelle pépite de l’humour belge a accepté de se prêter à notre jeu de l’interview express.

Après avoir fait l’unanimité sur les réseaux sociaux grâce à ses vidéos humoristiques, Nicolas Lacroix vient de sortir son tout premier one man show, “Trop gentil”. Il espère bien enflammer les planches comme il a réussi à le faire sur la toile avec son million d’abonnés. Rencontre.

YouTube ou TikTok ?

”Je prends YouTube, parce que c’est le seul moyen qu’on a en Belgique de gagner un peu notre vie (rires).

Plutôt pince-sans-rire ou humour belge ?

”Humour belge sans hésiter. J’adore l’autodérision, et c’est bien belge. J’adore me moquer de moi-même et j’ai peu de limites en la matière. Je sais que je ne suis pas susceptible avec moi-même donc pourquoi s’en priver ?”

Peut-on rire de tout avec tout le monde ?

”Non, malheureusement. Je suis le premier à me battre pour la liberté d’expression, mais il suffit de faire un tour sur les réseaux sociaux pour réaliser qu’il y a encore beaucoup travail à faire dans le domaine. Donc oui, techniquement tu peux rire de tout, mais prépare-toi à en prendre plein la figure.”

Justement, que préférez-vous et détestez le plus sur les réseaux sociaux ?

”Ce que je préfère c’est que ça me permet d’être ici aujourd’hui. Cela me touche vraiment quand des internautes m’expliquent ne pas se sentir bien mais retrouvent le sourire grâce à mes vidéos. Mais ce que je déteste, c’est la méchanceté gratuite des gens en commentaires. Dans la rue tu passes ton chemin, mais pas sur les réseaux sociaux”.

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Plutôt Louis de Funès ou Bourvil ?

” De Funès, c’est sûr. C’est un excité et je suis pareil. J’aime bien bouger dans tous les sens et je me retrouve en lui. Je n’ai pas encore trouvé ma mimique signature comme lui avait la sienne, mais j’y travaille (rires).”

Quelle est la plus belle rencontre que vous ayez faite depuis que vous avez percé dans le milieu ?

”C’est GuiHome. C’est lui qui a proposé de produire mon spectacle et il l’a même coécrit avec moi. C’est vrai qu’il m’a beaucoup inspiré.”

Vous semblez séduire particulièrement les Français ?

”Statistiquement, plus de 80 % des personnes qui regardent mes vidéos sont des Français. Les Belges ne se doutent d’ailleurs pas que je suis l’un des leurs. Parfois dans la rue on m’accoste en me demandant ce que je fais en Belgique et quand je leur dis que j’habite ici, ils sont surpris (rires). Comme si quelqu’un qui faisait rire sur les réseaux sociaux ne pouvait pas être Belge !”

Peut-on être trop gentil aujourd’hui (cfr le nom de son spectacle) ?

”Aujourd’hui dans le contexte actuel, c’est compliqué. Je dirai même que c’est dangereux, car cela demande beaucoup d’énergie. J’essaie de l’expliquer dans mon spectacle, j’en parle un peu comme si j’étais en thérapie. J’aime l’humour intéressant, avec quelque chose derrière qui fait passer un message. L’idée que les gens sortent de mon spectacle en se posant des questions me plaît. On m’a déjà dit que mon spectacle est mieux que mes vidéos, et tant mieux !”

Pour terminer, quel est votre péché mignon ?

”Je pense directement à la nourriture, du style un bon steak frites salade avec une bière. Ça, j’adore ! Mais ce qui est dingue c’est que je ne mange pas beaucoup, une seule fois par jour. J’ai associé la nourriture à une perte de temps parce que j’ai toujours plein de choses à faire. Et la faim je me suis assis dessus et je l’oublie. C’est peut-être mauvais et je vais peut-être mourir dans deux ans (rires)".

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