Quand un musée anversois dénonce la censure de Facebook avec humour
La maison Rubens a vu l’une de ses toiles censurée sur le réseau social. Sa réponse est hilarante, mais cache un enjeu bien plus sérieux pour les musées.
- Publié le 31-07-2018 à 12h15
- Mis à jour le 18-10-2018 à 11h16
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Cachez ce tableau que je ne saurais voir. Après «L’Origine du monde» de Gustave Courbet, c’est «La Descente de Croix» de Pierre Paul Rubens qui a fait les frais de la censure de Facebook. Ce qui a eu le don d’énerver la maison Rubens d’Anvers, consacrée au maître flamand. La réponse bien sentie du musée a fait parler d’elle.
Le FBI débarque à Anvers
Les visiteurs ont eu affaire à quatre (faux) agents du FBI (pour FaceBook Intelligence) postés devant la toile censurée. Uniforme et casquette vissée sur la tête, ils étaient chargés d’écarter tous les curieux possédant un compte Facebook. Pour leur propre sécurité. En effet, il ne vaudrait mieux pas poser les yeux sur cette représentation du Christ nu si on en croit Facebook. La vidéo, diffusée sur YouTube, a été vue plus de 200 000 fois.
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"Sur Facebook, notre art est qualifié d’indécent, voire de pornographique"
Cette réponse par l'absurde typiquement belge invite à la réflexion. Comme l'explique Geeko, l'Office du tourisme flamand a accompagné ce happening humoristique d'une lettre bien plus sérieuse adressée à Facebook. «La diffusion de notre patrimoine culturel unique est à ce jour impossible sur le réseau social le plus populaire. Notre art y est qualifié d'indécent, voire de pornographique». Espérons que Mark Zuckerberg soit à l'écoute (et apprécie Rubens).