Le groupe belgo-britannique BRVT se produira au Fly Away mercredi, avec des chansons inédites
Si leur premier EP n’est sorti qu’en avril dernier, BRVT a déjà un nouvel album en préparation.
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- Publié le 16-09-2023 à 18h30
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Le trio belgo-britannique nous transporte avec douceur dans sa musique indie pop. La voix légèrement rauque de la chanteuse Arianna donne de la profondeur et une toute nouvelle dimension à la musique rythmée mais relaxante. Basé à Bruxelles, BRVT a sorti son premier EP en avril dernier. Promise raconte en cinq titres la façon dont nous gérons les histoires d’amour, et aussi les ruptures. Des titres légers et délicats, qui s’écoutent avec un casque, posé dans son canapé un dimanche matin en buvant un chocolat chaud.
BRVT se produira au festival Fly Away le mercredi 20 septembre, l’occasion pour eux de présenter en exclusivité des chansons de leur futur premier album. Rencontre.
Est-ce que vous pouvez vous présenter ?
Arianna : Notre groupe s’appelle Brvt. Je suis originaire du Royaume-Uni et les deux autres membres, Matt et Tim, viennent de Belgique. J’ai rencontré Tim à l’université, en faculté de musique, et on est sorti ensemble pendant cinq ans. Mais en fait, on a créé le groupe qu’après notre séparation, en 2020. C’était pendant la pandémie et c’était juste une façon agréable de nous exprimer, je suppose, à travers la musique. Matt nous a ensuite rejoints un an plus tard, lorsque nous avons décidé que nous voulions faire plus.
Tim : Arianna est la chanteuse et aussi la principale compositrice. Nous, on retravaille les textes, mais c’est elle qui s’implique le plus dans ce processus.
Matt et moi sommes tous deux producteurs, avec des rôles légèrement différents. Je me consacre davantage à l’atmosphère et à la conception sonore (avec les guitares et piano), tandis que Matt s’occupe plus du rythme, avec la basse et la batterie.
Arianna s’occupe des paroles, et vous faites la musique tous ensemble ?
Arianna : Pour le premier EP, Tim écrivait des productions et des parties de guitare, et j’écrivais les textes par-dessus. Mais pour notre futur album, on a fait une résidence au Botanique et on a écrit un tas de chansons. C’était différent cette fois, nous étions tous dans la même pièce, ce qui n’était pas sans difficulté, mais c’était aussi une expérience vraiment rafraîchissante. Et je pense que nous avons appris à être beaucoup plus tolérants et patients les uns envers les autres au cours de ce processus.
Tim : C’était très intéressant d’essayer une méthode différente. Grâce ça, je me sens un peu plus attaché émotionnellement aux chansons maintenant, parce que j’ai l’impression que cela a pris plus de temps à faire et que chaque choix a été plus difficile à faire. C’était beaucoup de réflexion et d’efforts pour faire quelque chose qui nous corresponde à tous les trois.
Arianna : Je suis super fière de l’album, parce que nous sommes tous à la fin de la vingtaine, et il a été écrit autour de ça. Il s’appelle End of The Party, car il parle de l’inquiétude qu’on peut avoir à notre âge. Vous arrivez à la prochaine partie de votre vie, et certaines choses ne se sont pas déroulées comme vous l’aviez imaginé, et d’autres sont complètement différentes. C’est une période vraiment spéciale.
D’où vient votre nom Brvt, avec un V ?
Arianna : Tout d’abord, nous nous appelons “Brut” parce que cela vient du mot “laid”, “non filtré” et “cru”. C’est pourquoi nous nous appelons “Brut”. À l’origine c’était avec un U ; c’était même le nom qu’on avait quand on a sorti un single avec Mustii, mais les gens nous confondaient avec le média “Brut”. Donc on a changé simplement pour ça !
Vous avez sorti votre EP en avril dernier. Quelle a été votre principale source d’inspiration ?
Arianna : Les chansons ont toutes été écrites pendant toute cette période de COVID, où on cherchait de nouveaux défis et de nouveaux horizons. C’est un travail très introspectif. Il s’agit d’une promesse faite à quelqu’un et d’essayer de naviguer à travers ces promesses sans se décevoir l’un l’autre.
Quel message voulez-vous transmettre avec votre musique ?
Tim : Avec Brvt, je pense que je veux vraiment ressentir des liens avec les gens qui écoutent. Je veux qu’ils ressentent quelque chose d’humain et de bienveillant. Je veux que la musique soit très honnête. C’est pourquoi je pense que nous nous détournons de la musique électronique, et que nous allons vers plus de guitare acoustique, de vrais pianos, de vraies batteries aussi. J’ai l’impression que c’est une musique très humble et je ne veux pas qu’elle soit trop prétentieuse.
Quelle est la chanson dont vous êtes le plus fier ?
Tim : Elle n’est pas encore sortie, mais elle s’appelle “Back by midnight”. C’est ma préférée, parce qu’elle est tellement authentique. C’est aussi une chanson très agréable à écouter en voiture. On a envie de la mettre et de l’écouter en conduisant dans la campagne au coucher du soleil… C’est le test pour toute la musique que je fais, je la mets toujours dans la voiture et je vois ce que ça fait !
Et sinon, dans celles d’avant, je pense que c’est “Vague”. La production était au point, et l’émotion était vraiment brute et transcendait la musique.
Arianna : Je suis d’accord avec Tim, “Back by midnight” est l’une de mes chansons préférées. Je suis super fière d’elle parce que la façon dont nous nous sommes tous poussés à en faire la meilleure chanson possible. Nous étions tellement investis dans cette chanson, et nous savions qu’elle allait être très spéciale. Et au niveau des paroles, c’est tellement vulnérable et honnête.
Et sur l’EP, j’aime beaucoup “Promise” parce qu’elle s’est écrite d’elle-même, en 30 minutes. C’est aussi une chanson qui n’a pas de structure habituelle : ce sont juste des vers qui ont été écrits comme des poèmes et chantés. Et même si certains membres de l’équipe de management ne l’aimaient pas trop, nous, on y croyait suffisamment pour la garder sur l’EP. Et en concert, c’est celle où l’on ressent le plus la réaction de la foule.