Videoclub (Adèle Castillon) : "Ça me bouleverse toujours autant de voir des gens qui connaissent les paroles de mes chansons"

Adèle Castillon se produira ce soir auxNuits Botanique pour le dernier concert de Videoclub en Belgique.

Adèle Castillon reviendra avec un projet solo en début d'année prochaine.
Adèle Castillon reviendra avec un projet solo en début d'année prochaine. ©Meng Christophe/ABACA

En début d'année, Videoclub sortait un premier albumEuphories très prometteur. Une pop électro remplie de fraicheur. Sauf que depuis, le couple et duo a annoncé leur séparation. Adèle Castillon assure donc seule la tournée, accompagnée par deux musiciens. Nous l'avons rencontré il y a un mois lors de sa venue au Ronquières Festival. Ce soir, elle sera sur la scène des Nuits Botanique à Bruxelles. Entretien avec cette jeune chanteuse que l'on n'a pas fini d'entendre.

Qu’est-ce que ça fait de retrouver votre public après autant d’attente ?

La reprise des concerts, c’est un espèce de fouillis de plein d’émotions. À la fois on stresse, parce qu’on se dit que le public a beaucoup d’attente et qu’ils se disent que les artistes sont prêts. Mais nous, on ne se sent jamais vraiment prêt. Et en même temps, il y a énormément d’excitation de retrouver les sensations qui nous ont manqué pendant tellement de temps. Que ce soit en tant que public ou en tant qu’artiste. Juste la volonté de se remettre en communion avec les gens, de faire la fête, de partager la musique. C’est d’autant plus fort pour nous qui avons l’impression d’avoir sorti cet album un peu dans le vide, parce que même si on a des nombres de streams (qui sont d’ailleurs assez impressionnants), ça reste des chiffres. On a toujours du mal à se rendre compte de la réalité des gens qui nous écoutent. Pouvoir enfin mettre des visages sur ces écoutes Spotify / Deezer / Youtube, c’est assez impressionnant et très touchant. Moi, je sais que ça me bouleverse toujours autant de voir des gens qui connaissent les paroles de mes chansons.

On en parlait déjà en janvier dernier. Vous ne vous y êtes toujours pas habituée ?

Jamais. Et j’espère que je ne m’y habituerai jamais parce que c’est toujours une sensation qui me surprend et qui est très touchante. C’est vraiment pour ça que j’ai envie de faire de la musique. Juste de voir les gens s’approprier ses musiques et tu ne sais pas ce que ça veut dire pour eux : peut-être qu’ils se sont rendu compte qu’ils s’aimaient, ou que sur cette chanson, le mec il a vécu une rupture… ce sont des choses tellement personnelles. Et je trouve que c’est ce qu’il y a de plus beau dans la musique : c’est que la musique que je joue ce n’est pas la mienne, c’est la leur.

Comment s’est passée la sortie de l’album en janvier ?

La sortie de l’album a été un peu compliquée, parce que évidemment il y a eu le contexte sanitaire. En plus de ça, il y a eu notre séparation du groupe, qui était déjà un peu en route. Donc c’était plein d’interrogations, on ne savait pas trop où on allait. On savait juste qu’on voulait sortir l’album, parce que c’était comme notre bébé et qu’il commençait à être là depuis un peu trop longtemps. On avait envie de le partager avec les gens. Donc à la fois c’était un soulagement, et à la fois j’ai l’impression de ne pas avoir vécu pleinement cette sortie, et d’être un peu restée sur ma faim. Et justement, c’est en ça que la reprise des concerts me fait du bien, parce que j’ai l’impression de vivre enfin cette sortie d’album normalement. Ça rejoint ce que je disais tout à l’heure, mais de voir enfin les gens chanter ces chansons qui sont restées si longtemps à l’abri, dans des fichiers sur un ordinateur…

Comment avez-vous vécu le fait de passer d’un projet à deux à toute seule ?

J’avais énormément d’angoisses. Je me disais : « mais qu’est-ce que ça va être de chanter des chansons d’amour alors que je ne suis plus en couple ? ». J’avais peur que ce soit triste, que je sente qu’il me manque une partie du groupe. Et finalement, je trouve que ça se passe très bien. J’ai vraiment la chance d’être accompagnée de musiciens qui sont supers– Remy et Grégoire – avec qui j’ai fait un gros travail pour réinventer un peu le set, et me réapproprier ces chansons. Et je suis très très contente, parce qu’au final, je ne suis pas du tout dans la nostalgie. Mais plus tournée vers le futur. J’ai la chance aussi, entre les dates, de bosser sur mon projet solo. Donc j’ai à la fois un pied dans Videoclub, et un pied dans mon projet solo qui sortira en début d’année prochaine. Et ce que je vis en ce moment avec la tournée, ça m’inspire aussi beaucoup pour mes textes, mes chansons qui vont arriver.

guillement

Videoclub sera fini à la fin de la tournée.

Donc après cette tournée, ce sera la fin de Videoclub ?

Je termine la tournée Videoclub jusqu’à décembre, et ensuite, je me lance pleinement sur mon projet solo à mon nom, Adèle Castillon.Videoclub sera fini à la fin de la tournée.

Pour ton projet solo, ce sera le même style de musique ?

Ce sera toujours de la pop électro, surement encore avec des sonorités des années 80. Mais en même temps, j’ai envie d’avoir un projet beaucoup plus tourné vers le futur que vers le passé. Je n’ai pas envie de trop rester dans ce délire « vintage et rétro ». J’ai envie de réinventer un peu mon style, avec des textes aussi plus mûrs, parce que évidemment, quand j’ai commencé Videoclub, j’avais 16 ans, là j’en ai bientôt 20, donc j’ai l’impression d’avoir de nouvelles choses à raconter.

Quel lien tu entretiens avec ton public ? On voit qu’ils sont très fidèles. Est-ce que ça te pousse ou ça te fait un peu peur ?

Forcément, j’ai peur de passer du projet Videoclub, qui a bien marché, à mon projet solo. Et en même temps, c’est extrêmement luxueux d’avoir des gens tout le temps avec moi, qui me suivent depuis mes premières vidéos (Adèle a lancé sa chaîne Youtube à 13 ans, ndlr), qui arrivent à mes concerts en me disant « on te suit depuis le début », et qui sont à fond, et qu’ils me disent à la fin des concerts « on sera là aussi à ton projet solo ». Donc à la fois, il y a la pression, et en même temps, je sais que j’ai beaucoup de chance et j’ai envie d’en profiter à fond parce que tous les artistes n’ont pas cette chance.

guillement

J'ai décidé de consacrer tout mon temps à la musique

Quelle place a pris la musique dans votre vie ? Parce que vous êtes aussi comédienne, vous avez une chaine Youtube…

Dans l’idée, j’aimerais toujours reprendre le cinéma quand je le souhaite. Maintenant, la musique a pris 100% de mon temps et j’ai décidé de consacrer tout mon temps à la musique, pour juste, bien faire les choses. Après, j’ai toujours ce goût très prononcé pour le cinéma, et dans l’idée, pour mon projet solo qui arrive, j’aimerais jouer et aussi réaliser mes clips. Donc je vais essayer de lier toutes mes passions, en tout cas, dans mon projet musical.

Quels sont vos futurs projets ?

Pour l’instant, tout mon temps c’est dans la tournée qui se finit en décembre, et mon projet solo qui, j’espère, sera à la hauteur de mes espérances et l’espérance de tous ceux qui me suivent en ce moment.

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