Dans les coulisses de "Top Chef"
Le programme phare de M6 se tourne en ce moment à Aubervilliers. Au menu : tests, gel et masques, un véritable casse-tête culinaire… et sanitaire.
Publié le 06-12-2020 à 15h30 - Mis à jour le 06-12-2020 à 15h36
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Le programme phare de M6 se tourne en cemoment à Aubervilliers. Au menu : tests, gel et masques, un véritable casse-tête culinaire… et sanitaire.
D’après un article Paris Match France deClémence Duranton.
Le dress code est inédit. Pas question d’être sur son 31 mais à 38 degrés maximum, le gel hydroalcoolique est obligatoire, le masque FFP2 de circonstance. Au sol, des flèches pour informer du sens de circulation et aux murs, des panneaux : « Changez vos masques toutes les 4 heures », « Gardez vos distances »… Rien ne semble l’indiquer, mais nous sommes dans les coulisses de « Top chef ».
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Au bout d'un labyrinthe de couloirs, sur le grand plateau où cuisinent les candidats, une dizaine de techniciens masqués s'affairent au milieu des frigos vintage brillants et des ustensiles rutilants. Si on dit qu'à l'écran tout semble plus beau et plus grand, ici, l'effet est inverse. « C'est normal, on a changé de lieu cette saison ! C'est plus spacieux », informe Romuald Graveleau de Studio 89, la société de production. Près de 850 mètres carrés pour la grande salle avec des tables plus éloignées et, inédit, des postes de cuisson pour chaque participant.
Les candidats ont dû accepter, avant et pendant la durée du tournage, de vivre reclus dans des chambres d’hôtel sans visite de leurs proches
Maintenir ce tournage depuis neuf semaines a demandé une organisation millimétrée. Avant le lancement des hostilités, un médecin a mijoté une charte d'une quinzaine de pages afin d'assurer la sécurité de tous. D'autant que masquer des cuistots est impensable et impossible. Les candidats ont dû accepter, avant et pendant la durée du tournage, de vivre reclus dans des chambres d'hôtel sans visite de leurs proches. « Il ne faudrait surtout pas que l'un d'eux tombe malade… », chuchote-t-on. Pour le garde-manger, c'est la régie cuisine qui veille à la propreté des produits. « Là-dessus, on est habitués. On a toujours appliqué les standards d'hygiène de la restauration. »

Seul dans sa loge, Stéphane Rotenberg profite de son triste panier-repas entouré de paperasse. « C'est lunaire ce qu'on vit ! Je ne peux même plus aller en régie… Ni goûter les plats ! plaisante-t-il. On a vraiment eu peur que les restrictions entachent l'humeur générale mais ça ne se ressent pas trop. » L'animateur est conscient que le tournage continuera avec ou sans lui. Pour éviter des absences contraintes, les stars du programme sont toutes testées plusieurs fois par semaine par l'infirmier. « Au suivant ! » dit l'homme en blouse matière sac-poubelle. Aujourd'hui, ce sont les techniciens qui se font torturer les narines. Certains se sont révélés positifs ces dernières semaines, il faut être prudent.
« Les chaussettes sales qui traînent de Sarran, ce n’était plus possible ! »
Devant le plateau, les quatre jurés toqués, Hélène Darroze, Paul Pairet, Michel Sarran et Philippe Etchebest, commentent ce qu'ils viennent de goûter. Cette année, le niveau est bon et choisir les sortants, chaque fois un choix cornélien. « C'est dur de ne pas se toucher. On se fait des check…, se désole le chaleureux Michel Sarran. Faites attention parce qu'un check de Philippe peut vous envoyer à l'autre bout de la pièce ! » Le chef Etchebest rit. Lui est rodé. Il a vadrouillé dans toute la France pour rencontrer les apprentis d'« Objectif Top chef ». « C'est une vraie gestion, mais on sait que c'est nécessaire », commente-t-il. Une ou deux blagues sur le bonheur d'avoir enfin des loges séparées – « Les chaussettes sales qui traînent de Sarran, ce n'était plus possible ! » – et les voilà repartis pour la dégustation suivante.
Côté épreuves, que les fans se rassurent : si certaines comme la boîte noire ont dû être adaptées, aucune n'a été rayée de la carte. La production a même réussi à délocaliser le tournage dans des grands restaurants. Cette année encore, les étoilés se sont succédé. Guy Savoy a proposé de revisiter sa soupe, Michel Bras, son coulant au chocolat, et le discret Pascal Barbot a concocté une épreuve aux petits oignons. « Ils ont été rassurés qu'on ait pris autant de mesures », dit Romuald Graveleau. D'autant qu'aucun contrôle sanitaire n'a été fait… Heureusement, en matière d'hygiène, M6 est un véritable chef.
Prochainement sur M6.
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