Festival de Cannes 2023 : La femme est l'avenir de la Palme d'or

Six réalisatrices sont en lice pour la Palme d’or du 76e Festival de Cannes. Un record.

Extrait du film "L'Été dernier" de Catherine Breillat.
Extrait du film "L'Été dernier" de Catherine Breillat.

D'après un article Paris Match France deYannick Vely

On espère qu’un jour nous n’aurons plus besoin d’écrire cet article. Mais le fait est remarquable : six réalisatrices sont en lice pour la Palme d’or du 76e Festival de Cannes, en attendant les derniers ajouts, et c’est déjà un record. Jamais dans l’histoire cannoise, autant de femmes n’avaient figuré en compétition. Ne croyez pas que Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes, cède à un quelconque sentiment féministe, c’est mal connaître le sélectionneur qui tranche à la qualité des films et non au sexe du ou de la cinéaste.

Les festivals sont la face émergée de l’iceberg de la production et si, aujourd’hui, de nombreuses femmes remportent des prix dans les festivals du monde entier, c’est principalement car le monde du cinéma – d’auteur mais pas seulement – a enfin compris que la voix des femmes méritait d’être entendue et surtout séduisait un large public.

Six réalisatrices donc, ce qui ne représente même pas la moitié des dix-neuf cinéastes en compétitions, qui viennent d'horizons très divers. La France fournit le plus gros contingent avec deux compétitrices – Catherine Breillat avec L'Eté dernier et Justine Triet avec Anatomie d'une chute. On retrouve aussi deux habituées du Festival de Cannes : l'Autrichienne Jessica Hausner avec Club Zéro et l'Italienne Alice Rohrwacher avec La Chimera. Mais le plus remarquable est la présence de deux femmes africaines dans la course à la Palme d'or : la Tunisienne Kaouther Ben Ania avec Les Filles d'Olfa, film « à la lisière du documentaire » sur l'avortement, et la Sénégalaise Ramata Toulaye-Sy, avec « Banel & Adama », un premier film sur l'histoire d'amour impossible de deux adolescents.

Ajoutez à cette énumération Maïwenn en ouverture avec Jeanne du Barry, les sélections dans la section Un Certain Regard de Stéphanie di Guisto (La Rosalie) , Delphine Deloget avec Rien à Perdre, en Cannes Première de Le Temps d'aimer de Katell Quillévéré, pour ne citer que les réalisatrices françaises, et vous aurez compris que la femme est l'avenir de Cannes. Même si le président du jury de la compétition, lui, est cette année un homme, le Suédois Ruben Östlund.

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