Palme d'or : Qui sont les favoris à mi-parcours ?
James Gray et Kirill Serebrennikov, premiers favoris après cinq jours compétition.
Publié le 24-05-2022 à 14h47 - Mis à jour le 24-05-2022 à 17h26
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James Gray et Kirill Serebrennikov, premiers favoris après cinq jourscompétition.
D'après un article Paris Match France deFabrice Leclerc
Cannes 2022 s’impose chaque jour un peu plus comme un Festival retrouvé après deux années de crise. Mais qui, dans le même temps, ne sera jamais plus comme avant. Et cette tendance de fond se retrouve même dans l’avis sur les films, distillés dans de nombreux baromètres des étoiles de la presse française et internationale. Si, de mémoire de festivaliers, elle a toujours divergé dans ses films favoris, elle est cette année parfaitement en phase.
Arrivent ainsi en tête des films préférés Armageddon time de l'américain James Gray qui a porté la Croisette avec sa chronique autobiographique tendre et nostalgique. Il rivalise avec un cinéma pour le coup à l'opposé, celui du russe Kirill Serebrennikov dont La Femme de Tchaïkovski
a impressionné les festivaliers par son brio. Ce sont pour le coup deux auteurs reconnus du Festival (Gray y a présenté beaucoup de ses films et Serebrennikov y a été découvert plus récemment avec Leto et La fièvre de Petrov).
Aucune polémique en vue cette année
Même unanimité française et étrangère pour, cette fois, une film que personne n'attendait vraiment (le fameux outsider de chaque édition, un autre passage obligé). EO de Jerzy Skolimovski, 84 ans, a renversé les cinéphiles avec sa peinture du monde à travers des états d'âme d'un âne. Une narration atypique, un propos hors des normes, un cinéma résolument différent et novateur : autant de qualités qui font de cette surprise un autre grand favori potentiel.
Si Cannes a toujours aimé s'opposer violemment sur les films en compétition, aucune polémique en vue cette années, autre preuve d'un glissement des plaques tectoniques cannoises. Si les artifices de Ruben Ostlund (Palme d'or pour The square) avec Sans film ont laissé la Croisette de marbre, si Arnaud Desplechin a divisé la critique, aucune polémique à l'horizon comme Cannes les aimaient tant dans le monde d'avant.
Mais il ne faut tirer aucune conclusions de ce premier bilan à mi-étape. Des Dardenne à Park Chan Wok ou Claire Denis, de grandes signatures sont encore attendues dans les prochains jours. Et on le sait à Cannes, ce sont souvent les films projetés en fin de festival qui peuvent souvent créer la surprise. Mais surtout que les choix du jurys sont rois et clairement insondables. Et qu’ils ne reflètent quasiment jamais l’avis de la presse ou du public. Tout reste donc ouvert.
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