Charlotte Gainsbourg : La promesse d'un succès
Elle incarne la mère possessive de Romain Gary dans « La promesse de l’aube », certaine que l’écrivain connaîtra la Gloire. L’actrice nous a reçus à New York, où elle vit.
Publié le 27-12-2017 à 20h36
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Elle incarne la mère possessive de Romain Gary dans « La promesse de l’aube », certaine que l’écrivain connaîtra la gloire. L’actrice nous a reçus à New York, où elle vit.
Elle a choisi un restaurant japonais, la « cantine » de Yoko Ono et de Sofia Coppola, en plein cœur de Greenwich Village. Habituée des lieux, Charlotte Gainsbourg y croise parfois des amis du cinéma, des réalisateurs ou des photographes de mode. Elle n’habite pas loin. Et circule librement. À bicyclette si le temps le permet, ou à pied, beaucoup. New York cultive la différence et l’originalité. Ici, il n’est pas rare de croiser des stars dans la rue, mais seuls les touristes se retournent sur leur passage. Le New-Yorkais se promène sans se soucier des apparences. Chacun vit sa vie.
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Pour Charlotte Gainsbourg, c’est la même chose. Les Américains la prennent pour une Anglaise, à cause de son accent british ; les Américaines, pour une Parisienne, à cause de sa silhouette fine. On l’imagine ascétique, elle cache de solides talents de cuisinière. Son rythme de vie est dicté par ses enfants. Ces derniers mois, elle attendait d’avoir déposé sa fille à l’école pour filer dans un studio de Brooklyn où elle répétait son dernier album, « Rest ». Assise dans un fauteuil en cuir, en jean et tee-shirt échancré, Charlotte Gainsbourg boit tranquillement son saké avant de dévorer son assiette de bel appétit. Légère, élégante, elle est comme à son habitude, vraie. Elle ne joue pas, elle est.
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Dans « La promesse de l'aube », elle est la mère de Romain Gary, interprété par Pierre Niney. Le personnage est moins éloigné d'elle qu'il n'y paraît. « Mes grands-parents paternels, russes, ont émigré en 1917 pour fuir la révolution. Romain et Nina ont quitté la Pologne en 1925. Pour ma famille comme pour eux, la France était le pays des arts, de la culture, des droits de l'homme. La plus belle des terres d'accueil ».
Pour ce rôle, Charlotte s'est inspirée de sa grand-mère paternelle en épaississant sa silhouette. « Nina est une femme qui a renoncé à l'amour des hommes pour celui, exclusif, de son fils. Travailleuse acharnée, elle se bat en permanence contre l'adversité. Il fallait retrouver le corps de cette femme usée par la vie ». Bizarrement, elle s'est aussi inspirée de son père. « Sans vouloir l'imiter, je pensais beaucoup à lui. Le fait de fumer des cigarettes sans filtre était comme un trait d'union avec lui. Je n'arrêtais pas d'enlever le tabac qui se collait sur ma langue, mon père faisait ça tout le temps ».
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