Golf : les mauvaises ondes de Thomas Detry
Alors qu’une première victoire sur le circuit européen lui tendait les bras, le joueur bruxellois n’a pas réussi à exorciser ses démons lors du Soudal Open, qui se disputait sur le parcours anversois de Rinkven.
Publié le 21-05-2023 à 12h13
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Il avait tout en main pour remporter, «à la maison», le premier grand tournoi de sa carrière. Idéalement placé au départ du dernier tour, Thomas Detry a malheureusement laissé échapper la victoire et a dû se contenter d’une septième place, loin derrière le Suédois Simon Forsström. Dommage, car l’occasion était doublement magique : exorciser ses démons d’une part, et gagner devant son public de l’autre. Osons juste croire que ce revers ne pèsera pas trop lourd sur un mental que l’on sait traditionnellement fragile.
En s’imposant sur le parcours du Rinkven International, le joueur bruxellois aurait franchi un nouveau cap dans sa carrière et affiché haut et fort de nouvelles ambitions. Il aurait non seulement marqué de précieux points dans les différents rankings, mais aurait aussi frappé, de façon autoritaire, à la porte d’une sélection au sein de l’équipe européenne de Ryder Cup. Là, il n’a clairement pas envoyé le message espéré au capitaine Luke Donald.
Heureusement, la saison est encore longue. Sitôt le Soudal Open terminé, Detry est d’ailleurs monté dans un jet privé pour rejoindre New York où l’attend, dès ce jeudi, le PGA Championship, deuxième levée du Grand Chelem de l’année. Sa compagne anglaise Sarah et la petite Sophia Dolores, âgée d’un peu plus d’un an, étaient bien sûr à ses côtés dans l’avion, prêtes à le consoler et à lui redonner un moral gagnant.
«C’est évident : ma déception est grande, car je suis conscient que tout était réuni pour le sacre tant espéré. J’aurais tant aimé faire plaisir à ce public qui m’a suivi durant quatre jours. J’avais parfois l’impression d’être Tiger Woods tant les regards étaient braqués vers moi. Mais le golf est un sport imprévisible. Et il faut l’accepter. Tôt ou tard, croyez-moi, je le remporterai ce tournoi», souriait le champion belge en quittant la métropole.
Nicolas Colsaerts aurait aussi aimé frapper un grand coup, au propre comme au figuré, lors de cette escale belge du DP World Tour. Trop irrégulier sur un parcours qui ne lui convenait pas, le «Belgian Bomber» n’a cependant pas réussi à passer le cut. Il se veut néanmoins optimiste pour la suite.
«Mes ennuis rénaux sont derrière moi. Et mon jeu se remet peu à peu en place. J’attends juste le déclic», résume-t-il. Pour l’heure, le «Coels» est loin d’être assuré de conserver sa place sur le premier circuit européen l’an prochain. Il lui faudra, au minimum, signer une grosse performance d’ici la fin de la saison. Mais, devenu philosophe et habitué aux remontadas improbables, il s’accommode de la situation. Le cas échéant, il sait déjà qu’il se reconvertira comme consultant golf sur une chaîne britannique, où sa connaissance du jeu et son humour naturel font déjà un tabac.
Dans un contexte très différent, Hugo Duquaine, 15 ans, affichait aussi une légitime déception. Parachuté pour la première fois dans un tournoi professionnel de ce niveau grâce à une wild card, le jeune talent de Rigenée a connu une pendaison de crémaillère compliquée. Trop de pression, trop de stress. Nul doute cependant que cette expérience dans la cour des grands lui servira pour la suite de sa carrière. À son âge, lorsqu’on ne gagne pas, on apprend!
Thomas Detry et Simon Forsström, le Suédois vainqueur du
Soudal Open, avec son trophée.