Tedesco chez les Diables rouges : jusqu'ici tout va bien...
Domenico Tedesco
Publié le 22-03-2023 à 13h30 - Mis à jour le 22-03-2023 à 14h35
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Un billet par Laurent Depré
Après la surprise suite à l’annonce de la nomination de ce quasi inconnu du grand public, la fédération ayant choisi en même temps une grande figure du football belge pour l’épauler à savoir Franky Vercauteren, on attendait les premières décisions de ce coach assez jeune.
Il y a eu d'abord sa toute première sélection avec les choix (forts) que l'on sait désormais. Le plus frappant étant probablement de laisser le serviteur Axel Witsel à Madrid pour la double confrontation face à la Suède et l'Allemagne. Tout en maintenant la porte ouverte. Witsel a une carrière exemplaire auprès des Diables et il s'est même fait mal dans sa chair pour revenir au top lors de l'Euro 2021. Les supporters lui doivent un respect total. Maintenant, il faut reconnaître que la coupe du monde au Qatar du Liégeois, comme pour d'autres, ne fut pas bonne et que son statut actuel à l'Atletico ne fait pas de lui un titulaire indiscutable. Ajoutons à cela une fameuse concurrence à son poste et des jeunes qui poussent… Quant à Dries Mertens, un autre maillon fort emblématique de cette génération, il est probablement moins sujet au débat mais Tedesco s'est prononcé aussi sur son cas au final.
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Tedesco a envoyé d’autres messages assez limpides pour ceux qui les recevaient. Qu’on pense à Tielemans, Meunier, Vanaken, Batshuayi, Lavia, Doku, Trésor… C’est positif ou négatif. Le mot d’ordre est assez facile à saisir : mis à part disons quatre certitudes, il y a des places à prendre dans cette nouvelle aventure. En un mot comme en cent, Tedesco a montré qu’il ‘en avait’ et qu’aucun poids du passé ne viendrait encombrer son travail à la tête de la sélection nationale.
Il y a bien eu un petit couac depuis sa prise de pouvoir, une sorte de mini crise plutôt surjouée, de la part du leader actuel de la compétition belge le RC Genk. Pourquoi cette grosse colère ? À cause de l’absence de l’un ou l’autre joueur limbourgeois dans la sélection. Manque de respect pour le club et dévaluation du championnat belge a-t-on entendu depuis Genk. C’est une lecture mais il y en a une autre : les cartes sont rebattues et beaucoup de choses peuvent encore arriver d’ici juin 2024.
Bien entendu, ce joli tableau de printemps s'assombrira en cas de mauvais résultat des Diables en Suède surtout, mais en Allemagne aussi. Car c'est uniquement sur les résultats que Tedesco sera jugé et ses choix éventuellement remis en question. Il faut gagner et montrer la mue de cette équipe qui s'articulera donc, mais qui en doutait, autour de Kevin De Bruyne. En voilà un autre message sans tourner autour du pot : la capitanat. On ne voit aucun souci à le lui attribuer. Mais on voit surtout un petit coup de pression sur un KDB qui n'a pas toujours répondu présent en Diable rouge. C'est maintenant et c'est à toi de jouer Kevin, plus d'excuse et plus possible de rester en retrait !
Non vraiment, cela fait du bien ce début d’ère Tedesco…