Les awards du hockey sacrent le Belge John-John Dohmen
Lors des FIH Awards qui mettent à l’honneur les meilleurs talents du hockey, le capitaine belge du Watducks John-John Dohmena été élu meilleur joueur du monde pour l’année2016.
Publié le 23-02-2017 à 16h26 - Mis à jour le 08-03-2017 à 16h38
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John-John Dohmen a pris l'avion à la hâte mardi en direction de l'Inde, où avait lieu jeudi midi la cérémonie des FIH Awards. Souvent oubliée de ce gala, la Belgique a raflé les plus beaux prix : meilleur joueur, meilleur espoir et meilleure arbitre. John-John Dohmen, Arthur Van Doren et Laurine Delforge ont rendu toute leur fierté aux Belges. Cette réussite noir-jaune-rouge rend grâce au travail d'une Fédération (ARBH) qui a osé prendre de grandes décisions depuis 2004. Il y a 13 ans, Dohmen n'était qu'un gamin qui s'éveillait doucement aux joies du stick. Il a grandi au même rythme que les ambitions des Red Lions.
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À 28 ans seulement, il porte donc le maillot de l'équipe nationale depuis plus d'une décennie. Sans se poser de questions, le jeune John-John a suivi les membres de sa famille au Royal Léopold Club dès ses premiers pas. De fil en aiguille, il a fait ses classes à l'avenue Dupuich avant de filer étoffer sa galerie de trophées au Waterloo Ducks. S'il a remporté trois titres avec les Canards, il figurait déjà sur le terrain lors du premier sacre waterlootois. «Mais, je jouais de l'autre côté de la ligne médiane. Je ne regrette pas d'avoir changé de club, même si je respecte le Léo. Lors de ma première saison en équipe première, j'ai reçu un rôle 'à l'ancienne'. Je devais empêcher le meilleur attaquant adverse de toucher la moindre balle». La tactique a porté ses fruits, vu que le Léo soulevait le titre quelques mois plus tard.

Son éclosion au sommet n'a pas attendu le poids des ans. Ses prestations en attaque, puis en défense ont tapé dans l'oeil du coach national des Red Lions. Le titre de champion d'Europe U16 en2004 à Bristol a dynamité sa carrière. En quelques mois, cet adolescent est entré dans la cour des maîtres. Sans complexe. «En réalité, je ne connaissais que quatre joueurs des Red Lions [Luycx, Houssein, Brulé et Toussaint] car l'équipe nationale ne m'intéressait pas trop. En 2017, un joueur de 16 ans n'a pas la moindre chance d'évoluer en 'A' tant la concurrence est forte».
Hockey, foot ? Foot, hockey ? Il faut choisir ! John-John Dohmen a opté pour la petite balle blanche. « Àl'école, je jouais dans une équipe de football tout en étant inscrit au Léo. Un joueur, Herman Van Holsbeeck, qui travaillait pour le RWDM, m'a repéré durant un match. Il souhaitait m'attirer dans son club. J'ai décliné l'offre. À 12 ans, j'ai repris le football à Braine-l'Alleud. Le samedi, je disputais un match de football avant ma rencontre de hockey. Quand j'entends aujourd'hui le manager d'Anderlecht, j'ai une petite pensée pour ce jour où il m'a convoqué chez lui. Personne ne sait quelle tournure aurait pris ma carrière. Je sais que je me considère comme un pro même si je ne vis pas financièrement du sport».

Il aurait pu percer dans tous les sports de balle. Il a hésité entre un sport individuel qui correspondait à son extrême rigueur professionnelle et un sport collectif. Il a opté pour ce dernierau plus grand bonheur des pontes de l’ARBH qui n’ont pas toujours été inspirés lors de l’attribution du Stick d’Or. John-John Dohmen n’en a reçu qu’un seul en 2009.
Son empreinte sur le stick belge est colossale, que ce soit en club ou en équipe nationale. En une décennie à Waterloo, il a toujours fait partie du top 4 à l’exception de l’an passé, où il n’a manqué qu’un seul but aux Ducks pour éviter la cinquième place. Dohmen n’avait pas joué les trois derniers matches de championnat à cause d’une blessure.
Chez les Red Lions, il a souvent inscrit le goal à mille points. Outre sa vista et sa capacité à accélérer le jeu, le numéro 7 est surtout entré dans l’histoire pour son approche hyper professionnelle dans un sport qui a récemment osé tourner le dos à l’amateurisme.