Les Belges ont payé 163 milliards d’euros d’impôts en 2022 : Mais où va cet argent ?
Le plat pays est un des membres de l'Union européenne les plus taxés.
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- Publié le 07-06-2023 à 19h16
- Mis à jour le 10-06-2023 à 19h08
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En octobre 2022, un rapport d’Eurostat affirmait que la Belgique est sur le podium des pays les plus taxés d’Europe. Elle n’est devancée que par son voisin français et le Danemark, champion en titre. Concrètement, on parle du fait que 46 % des richesses du pays, soit son produit intérieur brut (PIB), viennent de l’impôt. C’est largement au-dessus des moyennes européennes et de la zone euro, respectivement à 41,7 % et 42 %.
Une enquête du journal Le Soir affirme que les Belges ont payé 163 milliards d’euros d’impôts en 2022. Cette somme comprend les impôts payés par les entreprises, “les impôts que nous payons directement à l’État – principalement sur les revenus du travail –, les impôts que nous payons indirectement via la TVA et les accises”, écrit le journaliste Maxime Biermé. On ne compte donc ni les cotisations sociales (estimées à 71 milliards d’euros), ni l’impôt sur le capital (comme les droits de succession et de donations).
Si on fait le rapport entre cette estimation et la population totale, on peut calculer que les 11 millions d’habitants en Belgique ont payé approximativement 14 OOO euros d’impôts en 2022.
Des impôts pour le social
Sur son site internet, le SPF Finances belge est assez transparent sur les dépenses des impôts des citoyens. Il communique chaque année sur l’utilisation du budget issu des impôts directs, indirects, des entreprises, des cotisations sociales et de l’impôt sur le capital. Le podium des dépenses est social.
4 gestes simples pour faire attention à l’environnement, mais aussi à son portefeuilleEn 2020, le premier domaine pour lequel 20,9 % des impôts ont été dédiés est les pensions. Viennent ensuite les soins de santé (14,6 %) et l’enseignement (11,9 %). On retrouve par après le domaine de la politique économique du pays (7,3 %) et de la gestion des administrations publiques (7 %). Le social revient à la charge en sixième place avec l’invalidité et maladie (6,4 %), les transports (5,3 %) et le chômage et exclusion sociale (4,9 %).
Le reste du budget est dédié à la dette publique (4,4 %), à la famille et enfants (4,1 %), à l’ordre et sécurité publics (3,3 %), à l’environnement (2,5 %), aux loisirs, culture et culte (2,4 %), à la recherche fondamentale (2,2 %) et, enfin, à la Défense (1,5 %).