En gagnant la Palme d'or, Justine Triet devient la troisième réalisatrice sacrée de l'histoire
Une des bonnes surprises de cette quinzaine de Cannes.
- Publié le 28-05-2023 à 10h45
- Mis à jour le 05-06-2023 à 17h04
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La Française Justine Triet a remporté samedi la Palme d'or à Cannes pour Anatomie d'une chute, devenant la troisième réalisatrice sacrée de l'histoire du Festival. La cinéaste de 44 ans succède à Jane Campion (La leçon de piano, 1993) et Julia Ducournau (Titane, 2021), confirmant le lent mouvement vers l'égalité dans une industrie du cinéma historiquement dominée par les hommes.
Coécrit par la réalisatrice et par son compagnon, le réalisateur Arthur Harari, Anatomie d'une chute suit le procès aux assises d’une écrivaine (Sandra Hüller) accusée du meurtre de son mari (Samuel Theis).
Un discours qui a marqué les esprits
Ce soir-là, la réalisatrice s'est également démarquée à travers un discours particulièrement engagé sur la réforme des retraites. "Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, extrêmement puissante, unanime de la réforme des retraites (...) Cette contestation a été niée et réprimée de façon choquante", a dénoncé la réalisatrice. Celle derrière les films français Sibyl et Victoria, tous les deux tournés avec Virginie Efira, a notamment acculé le "gouvernement néo-libéral" d'Emmanuel Macron de défendre "la marchandisation de la culture" au dépens de "l’exception culturelle française. Cette même exception culturelle sans laquelle je ne serai pas là aujourd’hui devant vous".