Consultations de sites pornos par les très jeunes français (10-11 ans) : des chiffres qui alarment !

Le quotidien Le Parisien révèle ainsi que selon une étude de Médiamétrie les mineurs fréquentent de plus en plus les sites pornographiques, notamment à cause de l’utilisation du smartphone.

 Des vidéos intimes de la jeune fille avaient circulé pendant l’été 2019.
Des vidéos intimes de la jeune fille avaient circulé pendant l’été 2019. ©georgejmclittle – Fotolia 

Des chiffres qui font froid dans le dos… 30 % des mineurs consultent chaque mois au moins un site pornographique sur leurs différents écrans (ordinateur, smartphone, tablette). Une pratique en augmentation. 2,3 millions de mineurs sont ainsi exposés à des images pornographiques pendant plus de 50 minutes en moyenne chaque mois selon l’étude. Il s’agit d’une proportion à peine plus faible que chez les adultes. Eux sont 37 % à consommer ces contenus, selon l’étude réalisée en France en 2022 auprès de 25 000 personnes. Les jeunes sont quelque 600 000 de plus par rapport à une étude précédente réalisée cinq ans plus tôt. On constate également que les trois quarts des moins de 18 ans utilisent exclusivement leur téléphone pour ces consultations.

Les jeunes filles pas en reste…

Le plus alarmant étant que les mineurs sont plus jeunes que ce que l’on croyait chez nos voisins du sud. En effet, 51 % des garçons de 12-13 ans regardent des sites pornographiques chaque mois et quand même 21 % des garçons de 10-11 ans… Ce qui semble terrible d’un point de vue psychologique.

Chez les filles, la fréquentation des adolescentes est moindre mais pas inexistante : 31 % à 12-13 ans selon les jeunes interrogées. En revanche, cette proportion diminue jusqu’à la majorité, tandis qu’elle augmente chez les garçons, note l’étude.

Quels sont les sites préférés de ces jeunes ? Pornhub sort du lot avec 18 % de consultation par des mineurs. Là, ce sont les moteurs de recherche qui sont pointés du doigt.

Et en Belgique ?

Des constats qui doivent certainement se faire de notre côté de la frontière à n’en pas douter. En 2018, une étude de l’université de Liège interpellait sur les pratiques sexuelles des jeunes fortement influencées par la consommation et le visionnage de porno en ligne. Elle disait ceci en substance : “c’est devenu facile, gratuit et presque banal pour la plupart d’entre eux. La banalisation du porno chez les jeunes et sa consommation de masse n’ont pas seulement eu une incidence sur la perception de leur propre sexualité. Il y a aussi un impact sur leur vie sexuelle. Certaines pratiques sexuelles, comme la sodomie, la fellation et le cunnilingus par exemple, sont des actes qui auparavant ne faisaient pas partie du répertoire sexuel des adolescents. Mais aujourd’hui, elles ne sont plus anecdotiques et on peut légitimement se demander si l’accès au porno a eu un impact sur ce phénomène”…

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