Brigitte Macron dénonce la lâcheté de ceux qui ont agressé son petit-neveu après le discours d'Emmanuel Macron : "J'ai peur tout le temps"
La Première dame s’est indignée au lendemain de l’agression de son petit-neveu en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites. Le chef de l’État a lui aussi réagi.
Publié le 17-05-2023 à 10h45
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C'était l’une des angoisses les plus vives de la Première Dame. Qu’on s’en prenne à ses proches juste parce qu’ils sont ses proches.
Lundi soir, dans le centre-ville d’Amiens, Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de Brigitte Macron, a été attaqué et frappé, en marge d’une manifestation contre la réforme des retraites et alors que le chef de l’État venait de s’exprimer à la télévision.
Brigitte Macron fête ses 70 ans, cinq anecdotes sur la Première dameAu lendemain de cette agression, Brigitte Macron a pris la parole. Dans une déclaration transmise à l’AFP, l’épouse du chef de l’État a déclaré que le jeune homme de 30 ans, patron de la célèbre chocolaterie Trogneux à Amiens « a eu le courage d’affronter la lâcheté, la bêtise et la violence d’un groupe que je laisse à la justice le soin de qualifier ». Elle s’est dite « en solidarité totale » avec sa famille.
Des actes « inacceptables » et « inqualifiables » pour Emmanuel Macron
Depuis Reykjavik, à son arrivée à un sommet du Conseil de l’Europe, Emmanuel Macron s’est lui aussi exprimé sur le sujet. « En tant qu’oncle, je considère ces actions comme absolument inacceptables et en tant que président de la République […] inqualifiables ». « Il a été agressé parce que c’est notre petit-neveu », a insisté le chef de l’État, en précisant l’avoir appelé lundi soir avec son épouse Brigitte peu après l’agression pour lui exprimer son « soutien » ainsi qu’à « la famille ». « Il a été confronté à la brutalité, à la violence, à la bêtise et avec beaucoup de courage, ce jeune papa s’est interposé pour protéger sa boutique ».
Huit personnes ont été interpellées
Lundi soir, peu après l’interview d’Emmanuel Macron au 20 h 00 de TF1, Jean-Baptiste Trogneux qui rentrait à son domicile, situé au-dessus de la chocolaterie, a été pris à partie par plusieurs personnes qui participaient à une « casserolade » contre la loi sur les retraites. Les agresseurs l’ont frappé à la tête, aux bras et aux jambes avant de prendre la fuite.
Alors qu’ils « commençaient à tambouriner sur les portes et sur les vitres » du magasin, « ils ont reconnu mon fils » et « les coups ont commencé à pleuvoir », a détaillé auprès de l’AFP, Jean-Alexandre Trogneux, le père de la victime, très éprouvé. Jean-Baptiste « a une ou deux côtes cassées, au scanner cérébral il y a un hématome dont on espère que ça restera bénin, il a trois doigts foulés ». Huit personnes ont été interpellées, toujours en garde à vue mardi, selon une source policière.
« J’ai peur pour mon mari, mes enfants, tout le temps »
En début d’année, interrogée par les lecteurs sur Parisien sur « sa peur d’un embrasement social », Brigitte Macron répondait : « Je sais que tout peut arriver, j’ai bien cela dans la tête à tout moment. Je suis une angoissée mais j’ai confiance dans les Français. J’ai peur pour mon mari, mes enfants, tout le temps. Je ne comprendrai jamais le recours à la violence ».
Les établissements Trogneux, chocolaterie fondée par son arrière-grand-père, sont régulièrement visés depuis l’arrivée au pouvoir du chef de l’État, notamment pendant la crise des gilets jaunes.