Sexisme dans l’univers du jeu vidéo : “Pour séduire une femme, un homme doit pouvoir être libre d’importuner une femme qui lui plaît”
L’IFOP dévoile, ce jeudi 27 avril, une nouvelle étude sur le sexisme dans le milieu du jeu vidéo.
Publié le 28-04-2023 à 11h24
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Nommée Sexisme et rapports de genre, cette enquête a été menée sur le site GamerTop.fr du 17 au 29 mars 2023 auprès de plus de 5 000 personnes. Ce sondage conclue que 40 % des femmes qui jouent aux jeux vidéo auraient déjà subi au moins une forme de sexisme.
Des opinions alarmantes
Parmi elles, 24 % des joueuses affirment avoir déjà reçu des remarques sur leur physique, 23 % des commentaires sexistes sur leur niveau de jeu et 23 % ont été la cible de propos obscènes à connotation sexuelle. L’univers vidéoludique est toujours imprégné de préjugés sexistes.
Au sein des hommes interrogés, plus de la moitié (62 %) adhérait à un stéréotype sexiste. 30 % des joueurs très actifs considèrent que les femmes “ont acquis trop de pouvoir dans la société actuelle”. 23 % des joueurs se présentant comme “plutôt gamers” estiment que “lorsqu’on veut avoir une relation sexuelle avec des femmes, beaucoup disent non mais veulent dire oui”, contre 21 % des joueurs très actifs.
Finalement, près de trois joueurs sur dix qui s'estiment "très gamers" (29 %) considèrent par ailleurs que “pour séduire une femme, un homme doit pouvoir être libre d’importuner une femme qui lui plaît”. Face à ce sexisme latent, la plupart des femmes utilisent des stratégies d’évitement comme cacher son genre (comme 46 % des joueuses de jeu de combat) ou simplement arrêtent de jouer en ligne.