Les filles n'ont toujours pas les mêmes chances d'éducation que les garçons

Filles et garçons ne sont toujours pas égales et égaux sur les bancs de l’école, déplore Plan international.

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Image d'illustration. ©AFP or licensors

Avec Belga

Malgré les efforts entrepris ces 30 dernières années pour réduire le fossé, une fille sur quatre n’a pas appris à lire ou à écrire en Afrique Sub-Saharienne, relève l’ONG de défense des droits de l’enfant, Plan international, dans un communiqué publié mardi, à l’occasion de la Journée internationale de l’éducation. Depuis 1990, l’écart de genre dans l’accès à l’enseignement a pu être réduit quasiment de moitié grâce à une approche coordonnée entre Nations unies, ONG et gouvernements. Aujourd’hui, il y a presque autant de filles que de garçons inscrits en primaire. Toutefois, l’accès au secondaire, et a fortiori aux études supérieures, n’est toujours pas garanti pour les filles, déplore Plan International.

Dans certains pays où l’ONG est présente, comme la Tanzanie, le Mali, l’Ouganda ou encore le Rwanda, on retrouve parfois 10% en plus de garçons inscrits à l’école que de filles, pointe l’organisation, citant un rapport de l’Unesco publié en 2022. En outre, inscrire une fille en début d’année sur les listes scolaires ne signifie pas qu’elle se rend tous les jours en classe, ni qu’elle termine ses études. Sur le chemin de l’école, beaucoup sont en effet harcelées ou violentées, ce qui peut décourager leurs parents de les y envoyer.

Le manque d'hygiène dans les sanitaires constitue un autre obstacle: les filles ratent plus souvent les cours lorsqu'elles sont réglées. Absentes une semaine par mois, elles accumulent rapidement du retard par rapport à leurs camarades masculins. De manière plus générale, les stéréotypes de genre font encore des ravages : si c'est l'homme qui est censé travailler pour nourrir la famille, l'éducation des filles n'est pas considérée comme une priorité. «Encore aujourd'hui, génération après génération, les femmes restent prisonnières d'un rôle qui leur a été attribué: celui de femmes au foyer» , dénonce Plan International. L'ONG appelle dès lors à intensifier les efforts afin de garantir une liberté d'éducation pour toutes les filles à travers le monde. Car «un avenir meilleur pour chaque enfant, ça commence par leur offrir à toutes et tous les mêmes chances».

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