Le videur du bar El Café, condamné à 50 mois de prison pour viol, fait appel

On vient d’apprendre que l’ancien sorteur a fait appel de sa condamnation pour viol.

Le El Café, où les faits se sont produits, dans le quartier du Cimetière d'Ixelles.
Le El Café, où les faits se sont produits, dans le quartier du Cimetière d'Ixelles.

50 mois de prison

Au mois d’octobre dernier explosaient de nombreux témoignages dénonçant des violences sexuelles ayant eu lieu au Cimetière d’Ixelles, plus particulièrement dans les bars du Waff et du El Café. Au mois de juin, letribunal correctionnel de Bruxelles a finalement condamné à 50 mois de prison un ancien sorteur du bar El Café pour viol sur une étudiante âgée de 20 ans.La victime avait raconté à la police qu’une nuit de mars 2019, vers 4h du matin, alors que l’établissement s’apprêtait à fermer, l’un des sorteurs l’avait suivie aux toilettes pour la forcer à lui faire une fellation.

La victime est parvenue à sortir et à fuir à pied jusqu’à la gare d’Etterbeek. Là, un sans-abri l’a aperçue en pleurs et a contacté la police. La jeune femme a été accompagnée par des policiers spécialisés dans la prise en charge des victimes de violences sexuelles. Elle a déposé plainte et un Set d’Agression Sexuelle (SAS) a récolté l’ADN de l’agresseur, ce qui a permis d’identifier formellement le sorteur en question.

Ce dernier d’abord nié les faits puis, confronté aux preuves scientifiques, a expliqué que la relation sexuelle avait bien eu lieu mais que la victime était consentante. Sa version a été jugée non crédible par le tribunal, qui a suivi le réquisitoire du parquet et a prononcé une peine de 50 mois de prison. Il a également été condamné à verser à la victime des dommages et intérêts d’un montant de 8 500 euros. Mais on apprend aujourd’hui que l’ancien sorteur du El Café a fait appel de sa condamnation. C’est ce qu’indique Me Caroline Poiré, avocate de la partie civile, ce lundi 25 juillet.

«Le soulagement n’a duré qu’un temps»

«Le soulagement n'a duré qu'un temps dans la mesure où ne venons d'apprendre qu'il a interjeté appel de la décision de première instance le déclarant coupable et le condamnant à une peine de 50 mois ferme», réagit Maître Caroline Poiré, l'avocate de la victime à la RTBF. «Ma cliente reste toutefois combative et nous attendons impatiemment la fixation de la cause devant la Cour d'appel, en espérant que celle-ci intervienne rapidement malgré l'encombrement des rôles des cours d'appel en raison du manque significatif de magistrats.»Elle ajoute : «Ceci démontre combien les procédures judiciaires sont psychologiquement éprouvantes pour les victimes. Il faut parfois plusieurs années avant d'obtenir une décision définitive bien que le prévenu est en droit d'utiliser toutes les voies de recours qui lui sont offertes.»

Maître Abdelhadi Amrani, l’avocat du condamné, n’a quant à lui pas souhaité commenter l’introduction de son appel.

Avec Belga

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