Éric Zemmour visé par deux nouvelles agressions sexuelles
Éric Zemmour est à présent accusé de huit agressions sexuelles au total.
- Publié le 31-05-2021 à 11h14
- Mis à jour le 31-05-2021 à 16h17
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Alors qu'il était déjà accusé de plusieurs agressions sexuelles il y a deux mois, Éric Zemmour fait à nouveau l'objet d'une enquête de Médiapart concernant deux nouveaux cas d'agression. Deux témoignages, relatant des faits s'étant déroulé en 2018 et dans les années 90, mettent à mal le polémiste de CNews, qui n'a jamais été lâché par ses employeurs. Selon Médiapart, Éric Zemmour sera à l'ordre d'une réunion au Figaro le 2 juin prochain à la demande de la Société des journalistes.
Il y a trois ans
Le premier témoignage relate des faits datant de 2018. Une attachée de presse explique avoir subi des attouchements de la part de Zemmour. Ce dernier aurait «subitement glissé une main pour la poser sur [sa] cuisse. […] Il me dit qu'il n'aime pas la séduction, que ça ne l'intéresse pas».Plu tard, celui-ci aurait envoyé ce SMS : «Alors j'attendrai que vous m'invitiez chez vous pour vous violer !». Ce message, la jeune femme en question l'a fait constater par un huissier de justice.
Dans les années 90
Le second témoignage concerne une jeune journaliste âgée de 21 ans à l'époque. Cette dernière rencontrait Zemmour dans le cadre de son mémoire. Ils se retrouvent dans un café à deux pas du Figaro et la jeune femme explique : «Il me fait quelques compliments, il rentre vraiment dans des propositions très claires pour des relations intimes. Il n'y va pas par quatre chemins, c'est très clair, très assumé. J'étais complètement stupéfaite, je ne m'y attendais pas. Moi, j'étais vraiment dans une démarche très saine, très honnête». Le journaliste aurait finalement tenté de l'embrasser de force dans l'ascenseur du Figaro : «Ça s'est passé très vite, je n'ai pas eu le temps de réagir, il est sorti. Je n'étais pas consentante, j'avais clairement dit non. J'étais bouche bée».
Deux nouvelles accusations sur la pile
Ces deux accusations s'ajoutent aux six déjà recensées depuis avril dernier, notamment celle de Gaëlle Lenfant, conseillère municipale d'opposition à Aix-en-Provence et ancienne responsable aux droits des femmes du Parti socialiste (PS) et celle de la journaliste et autrice Aurore Van Opstal. Les quatre autres témoignages révélés par une première enquête Médiapart font état de baisers forcés, d'attitudes déplacées et de SMS équivoques entre 2005 et 2019. Contacté une nouvelle fois par Médiapart, Eric Zemmour n'a pas souhaité réagir.