A Rome, c’est presque la dolce vità
L’Italie desserre l’étau des contraintes sanitaires et nous on rêve de retrouver le goût de la vie d’avant… alors direction Rome, où les musées du Vatican et le Colisée sont ouverts… en semaine, les bars et restaus jusqu’à 18 heures. Cerise sur le gâteau, les hôtels vous chouchoutent comme jamais à prix tout doux... Seule condition pour s’envoler : un test négatif, de moins de 48 heures. Ça se tente, non ?
- Publié le 21-02-2021 à 12h14
- Mis à jour le 22-02-2021 à 11h24
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L’Italie desserre l’étau des contraintes sanitaireset nous on rêve de retrouver le goût de la vie d’avant… alors direction Rome, où les musées du Vatican et le Colisée sont ouverts… en semaine, les bars et restaus jusqu’à 18 heures. Cerise sur le gâteau, les hôtels vous chouchoutent comme jamais à prix tout doux… Seule condition pour s’envoler: un test négatif, de moins de 48 heures. Ça se tente, non?
D'après un article Paris Match France d'Anne-Laure Le Gall
On croirait avoir la berlue, on se pince, on ne rêve pas. La place Saint-Pierre est vide, ou presque. Au lieu du calvaire de 3 à 4 heures d’attente, il suffit de patienter 15 minutes pour accéder à la basilique, ce chef d’œuvre d’architecture et d’art sacré. Les croyants peuvent s’y recueillir dans un quasi silence, sacré privilège. Toujours au Vatican, les musées que l’on visite d’habitude en troupeau et au pas de charge, dans le bruit et le stress, prêtent à la flânerie. La chapelle Sixtine, sans ses hordes de touristes –pas toujours respectueux–, offre un véritable choc esthétique. Se retrouver ainsi en contemplation du chef d’œuvre de Michel Ange: sublime.

Pas étonnant, il n'y a qu'à regarder les chiffres de fréquentation de la ville: pour juin, juillet, août2020, Rome affichait un déficit de 4,5 millions de touristes. Sacré coup dur pour l'économie, mais bonheur absolu pour ceux qui rêvent de changer d'horizon et peuvent organiser au pied levé une escapade en liberté. Voyager, c'est devenu un besoin vital, et l'Italie, une bouffée de légèreté et de beauté régénératrices. On en oublierait presque la crise Covid… Etonnamment, car on brasse les clichés forcément, les Italiens respectent sérieusement les règles sanitaires et les hôtels ont mis en place des protocoles archi-sécurisés pour recevoir leurs clients. Il s'agit aussi de protéger leurs propres employés.
Covid oblige : gestes d’accueil allégés, room service déposé
Exemple au Sofitel Villa Borghese, dont le taux d'occupation est à la peine, comme ses concurrents… Totalement rénové à grand frais en 2019 par le talentueux architecte français Jean-Philippe Nuel, il a rouvert en juin avec un protocole sanitaire super strict, imposé par le gouvernement italien, le groupe Accor, mais aussi fruit du travail acharné des équipes, sous la houlette d'Edoardo Giuntoli, directeur de ce 5-étoiles confidentiel, à deux pas de la place d'Espagne. «On a fait table rase de nos règles pour tout réinventer à partir d'une page blanche. Oui, cela nous coûte sans doute plus cher d'ouvrir que de rester fermer, mais la vie doit reprendre et nous devons envoyer un signal positif à nos clients, tout en les rassurant.» Dans le lobby, tapis et coussins ont été retirés, les gestes d'accueil, allégés: ciao l'espresso ou le verre de bienvenue… On doit monter seul dans sa chambre et, si l'on commande du room service, le plateau est aimablement déposé à la porte. Heureusement, le restaurant de l'hôtel sur son toit terrasse ouvre midi et soir pour les résidents à partir du 1er mars (à l'heure où nous écrivons).

Sur les tables de chevet, on trouve un kit complet à glisser dans son sac: masque jetable, flacon de gel et lingette désinfectante. Les chambres sont laissées vides 3 jours entre chaque client et tous les points de contacts, désinfectésscrupuleusement : interrupteurs, poignées, télécommande. Le généreux buffet du petit déjeuner, servi face aux jardins de la Villa Medici, avec l’une des plus belles vues sur Rome, a été remplacé par un service à table, tout aussi gourmand. Qui s’en plaindrait?
Côté conciergerie, il faut profiter de la disponibilité des «clés d’or» pour organiser des visites exclusives à la cartecomme le tour nocturne (avant le couvre-feu de 22 heures) de Rome et ses monuments en combi VW décapotable avec guide francophone, ou la visite de la Villa Ludovisi, un somptueux palais privé du XVIIème siècle, situé face à l’hôtel. Sa richissime propriétaire texane accorde un accès privilégié à sa résidence, véritable musée habité, abritant de somptueuses collections d’antiquités et de peintures des grands maîtres italiens. Il recèle, entre autres trésors, la seule fresque peinte par le Caravage. Réserver une table dans un restaurant authentique, fréquenté par les Romains ? Le concierge s’en charge aussi, sans plomber votre budget. Et puis il reste tout le reste, la fontaine de Trevi quasi déserte, la place d’Espagne apaisée et photographiable, le Colisée que l’on explore comme un Vip. L’impression que la ville et ses merveilles ont été privatisées pour notre seul plaisir. Et côté shopping, dans les boutiques, toutes les tailles et demi-pointures sont dispos, les stocks étant pleins à craquer. Un régal, sauf pour le compte en banque…
Sofitel Rome Villa Borghese, chambre à partir de 350 euros
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