Interview exclusive : "A Raqqa, on m'appelait Abou Suleiman Al Belgiki" (Vidéo)

EXCLUSIF. Le Belge Anouar Haddouchi a passé quatre et demi dans les rangs de Daech. Détenu en Syrie par les Kurdes, accusé du pire, il parle pour la première fois à Paris Match.

Photo Roger Job
Photo Roger Job ©ROGER JOB

Il a perdu du poids, mais il semble plutôt en bonne forme malgré une année de détention. Capturé en 2019 au moment de la chute du dernier réduit de l’État islamique à Baghouz, aux confins de la Syrie, le Bruxellois Anouar Haddouchi fait partie des 3 000 «terrorist fighters» étrangers de Daech emprisonnés au Rojava, la région semi-autonome du Kurdistan syrien. Parmi eux, une petite quinzaine de Belges.

Voici la vidéo de notre entrevue avecAbou Suleiman Al Belgiki

Barbe clairsemée, vêtu d’un pull et d’une culotte informes, les pieds nus dans des sandales, il se présente face à nous sous bonne garde, encadré par des Asahis, les membres des forces de sécurité intérieure kurdes. Nous sommes les premiers Belges qu’il rencontre depuis son arrestation, confie-t-il. Il est accusé d’avoir alimenté le circuit de financement des attentats de Paris et de Bruxelles et, peut-être, d’avoir été le «bourreau de Raqqa». Ce dernier, tristement connu sous le pseudo d’«Abou Suleiman Al Belgiki», s’est livré selon des témoignages fiables à d’abominables actes de barbarie, notamment des décapitations en place publique.

Anouar Haddouchi – qui reconnaît s’être fait appeler «Abou Suleiman Al Belgiki» lorsqu’il séjournait à Raqqa – et le «bourreau» sont-ils une même personne? Nous lui avons posé la question. D’une voix posée, un demi-sourire accroché aux lèvres, il a répondu à tout.

Retrouvez le premier volet complet de notre reportage en Syrie dans Paris Match ce jeudi 5 mars.

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