L'Italie devient le premier pays à rendre les cours sur le réchauffement climatique obligatoires à l'école

Le ministre de l’Éducation italien veut faire de son pays le premier à placer l’environnement au cœur du programme éducatif.

La géographie, les mathématiques et la physique seront également étudiées sous l'angle du développement durable.
La géographie, les mathématiques et la physique seront également étudiées sous l'angle du développement durable.

Lorenzo Fioramonti, le ministre de l'Éducation italien, a annoncé que toutes les écoles publiques consacreront près d'une heure par semaine aux questions liées au changement climatique dès septembre 2020. Les matières traditionnelles, telles que la géographie, les mathématiques et la physique, seront également étudiées sous l'angle du développement durable, détaille le journal britannique The Independent.

Lorenzo Fioramonti, le 13 juin 2018. © Belga
Lorenzo Fioramonti, le 13 juin 2018. Belga ©imago images/Insidefoto

«L'ensemble du ministère est en train d'être modifié pour faire de la durabilité et du climat le centre du modèle éducatif» assure l'ancien professeur d'économie. «Je veux faire du système éducatif italien le premier système éducatif qui place l'environnement et la société au cœur de tout ce que nous apprenons à l'école.»

Lorenzo Fioramonti, membre du Mouvement cinq étoiles, a été critiqué en septembre dernier par l’opposition pour avoir encouragé les étudiants à quitter l’école et à prendre part aux manifestations contre le changement climatique.

Un budget 2020 plus responsable de l’environnement

Le gouvernement italien a également présenté cette semaine le budget de l’année prochaine au Parlement. Parmi les différentes mesures, on note notamment une taxe plastique et taxe sur les billets d’avion. Selon lui, l’objectif est bien évidemment de décourager les types de consommation préjudiciable à l’environnement, tout en générant des recettes qui seront par la suite utilisées dans l’éducation ou encore la santé.

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Les engagements du ministre sont à l'opposé de la vision d'extrême droite de l'ancien ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, qui a remporté plus de 30% des voix aux élections régionales anticipées en Ombrie. «Je veux représenter l'Italie qui s'oppose à tout ce que fait Salvini», détaille Lorenzo Fioramonti. «Nous devons construire un récit différent et ne pas avoir peur de dire quelque chose que Salvini n'aime pas, parce que c'est pourquoi nous existons.»

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