Plus d'un SDF sur deux dort dans la rue depuis plus d'un an
Cette nouvelle enquête indique également que près d’une personne sur trois a un revenu, mais qu’il n’est pas suffisant pour l’acquisition d’un logement.
- Publié le 14-02-2019 à 20h03
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L'action Face-à-face pour un logement a interrogé un peu moins de 300 personnes en septembre dernier pour sa nouvelle étude. Ils ont comptabilisé que six personnes sans-abri interrogées sur dix n'avaient pas eu de logement stable depuis plus d'un an. Cette étude a été menée au cours de la campagne 400Toits qui a pour objectif de trouver 400 logements d'ici fin 2020 aux personnes qui dorment dans les rues de Bruxelles.
Sur les 276 personnes qui ont accepté de participer à l’enquête, 84% sont des hommes et 81% ont déclaré dormir habituellement à l’extérieur. Un tiers des participants dit souffrir d’une maladie chronique touchant un des organes vitaux. Une personne sur deux dit s’être fait agresser depuis qu’elle est sans-abri. Vingt-quatre ans est le nombre le plus élevé d’années passées en rue parmi les participants.
Il est intéressant de noter que plus six personnes sur dix sont sans revenus. Ce chiffre indique que près d’une personne sur trois a un revenu, et donc un emploi, mais qu’il ne suffit pas pour leur permettre de payer un logement chaque mois. Un tiers des personnes ne peut pas subvenir à ses besoins vitaux, comme se laver, changer de vêtements, aller aux toilettes ou trouver de la nourriture et de l’eau potable.
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Augmentation du nombre de femmes par rapport à 2017
Par rapport à la précédente enquête, datant de juin 2017, la proportion de personnes avec degré de vulnérabilité élevé est la même mais les personnes en provenance du continent africain et les femmes y sont davantage représentées en 2018. Par ailleurs, la proportion de femmes a aussi augmenté dans la catégorie des personnes ayant passé plus d’un an en rue ainsi que dans celle des personnes adoptant des comportements identifiés comme dangereux pour elles-mêmes (comme la prostitution, l’échange de seringues, etc.).
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Face à ce constat, la campagne 400Toits continue à prôner l’instauration d’une politique structurelle pour la fin du sans-abrisme.
Avec Belga