Scandale après de nouvelles images de torture animale en Belgique

Animal Rights a diffusé de nouvelles images choc sur les traitements réservés aux animaux de l’abattoir VanDrie à Hasselt.

"Il est absolument nécessaire de mener des recherches indépendantes à grande échelle sur la souffrance animale", plaide l'association Animal Rights, selon qui la détresse se lit dans les yeux des animaux.
"Il est absolument nécessaire de mener des recherches indépendantes à grande échelle sur la souffrance animale", plaide l'association Animal Rights, selon qui la détresse se lit dans les yeux des animaux. ©Nicolas Maeterlinck

«À nouveau, les images ne sont pas belles à voir, mais elles reflètent malheureusement la réalité.» L'associationde défense des droits des animaux Animal Rights a diffusé une nouvelle vidéo qui témoigne de la cruauté commise envers les animaux au sein des abattoirs. Après avoir épinglé les abattoirs d'Izegem et de Tielt, l'association flamande a dévoilé ce vendredi des images filmées en caméra cachée dans l'abattoir VanDrie d'Hasselt.

« Sur ces images, on peut observer comment les veaux reçoivent sans cesse des chocs électriques sur la tête, le corps et contre l'anus », dénonce Animal Rights dans un communiqué.« Les animaux sont mouillés auparavant, ce qui augmente l'intensité de la décharge des chocs électriques. Il y a par ailleurs un vrai abus de ces chocs électriques qui leur sont donnés même quand ils ne sont plus capables d'avancer. » Des images insoutenables qui montrent notammentdesveaux soumis à des chocs électriques sur la tête, le corps et l'anus, des animaux battus à coups de bâtons, tirés par les oreilles ou la queue.Ceux qui résistent sont étourdis à l'aide d'un pistolet à tige perforante, dont Animal Rights dénonce «le grand taux d'échec».

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Le contrôle de l’Afsca jugé «insuffisant»

«Il est absolument nécessaire de mener des recherches indépendantes à grande échelle sur la souffrance animale», a plaidé l'organisation, selon qui la détresse se lit dans les yeux des animaux. «Nier l'existence de leur immense souffrance est un délit en soi», a-t-elle ajouté. De son côté,«VanDrie Belgique prend très au sérieux le bien-être animal et le respect de la législation et condamne fermement les faits présentés dans la vidéo», s'est défendue l'entreprise dans un communiqué, reconnaissant par ailleurs que les images présentent des violations au bien-être animal. «Nous adoptons toujours une attitude pro-active en faveur du bien-être des animaux et collaborons étroitement avec l'Afsca, la KUL et d'autres agences pour améliorer en permanence notre approche.»Après avoir nié dans un premier temps, l'entreprise a annoncé prendre les images au sérieux. Une enquête interne est ouverte.

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Outre l’enquête interne, l’entreprise VanDrie Belgique ajoute qu’elle coopérera avec les autorités, dont l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) afin de résoudre le problème et d’empêcher que cela se reproduise. Le ministre flamand du Bien-être animal Ben Weyts (N-VA) a estimé que le contrôle effectué par l’Afsca, une instance fédérale, était insuffisant. Il a débloqué un budget de 3 millions d’euros en faveur d’un service flamand d’inspection des abattoirs.

Avec Belga

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