Scandale des prêtres pédophiles aux États-Unis : Le Vatican exprime sa "honte et colère"

Après une enquête en Pennsylvanie, dans le nord-est des Etats-Unis, sur des abus sexuels perpétrés par plus de 300 prêtres, le Vatican a exprimé jeudi soir sa «honte et colère» et a assuré que le pape François était du côté des victimes.

Le pape François, le 12 août au Vatican.
Le pape François, le 12 août au Vatican. ©AFP or licensors

«Les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté. Ceux qui ont souffert sont sa priorité et l'Eglise veut les écouter pour éradiquer cette horreur tragique qui détruit la vie des innocents», a déclaré le Vatican dans un communiqué.

Une enquête des services du procureur de Pennsylvanie publiée mardi a mis au jour des abus sexuels perpétrés par plus de 300 «prêtres prédateurs» et couverts par l'église catholique de cet Etat, dont ont été victimes au moins mille enfants. Ce n'est pas la première fois qu'un jury populaire publie un rapport dévoilant des cas de pédophilie au sein de l'église catholique américaine, mais jamais une enquête n'avait révélé autant de cas.

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«Des prêtres violaient des petits garçons et des petites filles et les hommes d'église qui étaient leurs responsables n'ont rien fait. Durant des décennies», ont écrit les membres du jury.

Une foi et une dignité volées

Le Saint-Siège a fait savoir qu'il considérait ce rapport «avec un grand sérieux», ajoutant que «deux mots peuvent exprimer ce que l'on ressent face à ces crimes horribles : la honte et la douleur». «Les abus décrits dans le rapport sont pénalement et moralement répréhensibles» et ont «volé aux victimes leur dignité et leur foi», poursuit le texte.

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Le Vatican relève cependant que la majeure partie des cas évoqués sont antérieurs au début des années 2000, quand la révélation d'une suite de scandales a poussé l'Eglise américaine à mener «des réformes drastiques».

Le Saint-Siège «encourage de constantes réformes et une vigilance à tous les niveaux de l'Eglise pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables. Il souligne aussi la nécessité d'obéir à la législation civile, y compris à l'obligation de dénoncer les cas d'abus sur des mineurs».

Avec Belga

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