Larmes, coups, panique... La troublante vidéo de Nikolas Cruz, le tueur de Parkland

La justice américaine a dévoilé mercredi la vidéo de l’interrogatoire de Nikolas Cruz, l'homme qui a abattu, le 14 février dernier, 17 personnes dans un lycée en Floride.

La Rédaction
Clémentine Rebillat
Nikolas Cruz lors de son interrogatoire © Capture d'écran/DR
Nikolas Cruz lors de son interrogatoire Capture d'écran/DR

La justice américaine a dévoilé mercredi la vidéo de l’interrogatoire de Nikolas Cruz, l’homme qui a abattu, le 14 février dernier, 17 personnes dans un lycée en Floride.

Après la retranscription de son interrogatoire, la vidéo. La justice a dévoilé mercredi les images de Nikolas Cruz, le tueur de Parkland, filmées alors qu'il était entendu par un enquêteur. À ses propos affirmant qu'il entendait la voix «du démon» s'ajoutent donc les gestes. On peut ainsi le voir en train de se frapper au visage alors qu'il est seul dans la salle d'interrogatoire avant de mimer avec ses doigts un pistolet dirigé vers sa tempe. «Je veux mourir. Au final, tu n'es rien d'autre qu'un mec inutile. Tu mérites de mourir», se dit-il à lui-même. C'est le 14 février dernier que Nikolas Cruz a pénétré, armé, dans le lycée Stoneman Douglas de Parkland en Floride avant de tuer 17 personnes.

Assis dans le bureau avec lui, l'agent qui l'interroge lui demande dans un premier temps de parler plus fort avant de lui proposer un verre d'eau fraiche. «Je ne le mérite pas», répond Nikolas Cruz.

Puis ilindique entendre des voix démoniaques dans la tête, «son côté diabolique». Il raconte avoir acheté son arsenal d'armes à feu à la demande de ces voix qui l'auraient ensuite forcé à commettre l'irréparable en tirant sur ses camarades. «Que vous dit cette voix ?», demande l'agent John Curcio. «Brûle, tue, détruis», répond Nikolas Cruz. Mais l'enquêteur ne semble pas croire le suspect, affirmant que d'après lui il se sert de ces voix comme d'une excuse. «C'est faux, je le promets. Je n'aime pas le démon, je ne l'aime pas», assure alors l'adolescent. Dès le début de l'interrogatoire, il exprime par ailleurs son envie de mourir. «Tuez-moi, putain tuez-moi. Je veux mourir», lance-t-il à un officier tout en répétant être un «idiot» et être «tellement seul». Dans un communiqué, l'avocat de Nikolas Cruz a expliqué n'avoir jamais vu «en 40 ans, un être humain aussi brisé que lui». «Tout le monde le savait. Il n'était pas ce gars timide dans un coin, qui se battait seul contre sa maladie mentale. Nikolas Cruz était sous le radar de tout le monde», affirme-t-il.Une autre partie de la vidéo le montre en train de pleurer dans les bras de son frère, qui lui demande d'être «fort».

Après le drame, de nombreux témoins avaient expliqué savoir que Nikolas Cruz passerait un jour à l'acte. «Honnêtement, beaucoup de gens disaient que ce serait lui» qui «arroserait le lycée», avait fait savoir un élève. Enfant, Nikolas n'avait pourtant jamais posé de problème. Adopté avec son frère par une famille aimante alors qu'il était petit, il aurait changé d'attitude à l'adolescence, rapporteABC. Il se serait encore plus renfermé sur lui lorsque sa mère adoptive, Lyndia, a succombé à une pneumonie en novembre. Son père adoptif est mort 13 ans plus tôt d'une attaque cardiaque. Après la mort de leur mère, les deux garçons avaient été confiés à des amis de la famille. «Je savais que le plus grand avait des problèmes. C'était lui-même un problème. Je savais qu'il avait des soucis et qu'il avait pris des médicaments. Il avait des difficultés émotionnelles», a raconté Barbara Kumbatovich, proche de la famille.

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