Après #MeToo, au tour des travailleuses enceintes de faire valoir leurs droits

L'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes constate une nette augmentation des signalements reçus pour discriminations liées à la grossesse et à la maternité [...]

Plus d'un signalement sur cinq reçus par l'Institut l'an dernier concernait le domaine des discriminations à la grossesse.
Plus d'un signalement sur cinq reçus par l'Institut l'an dernier concernait le domaine des discriminations à la grossesse.

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes constate une nette augmentation des signalements reçus pour discriminations liées à la grossesse et à la maternité dans le cadre professionnel, indique-t-il dans un communiqué mardi.

Ceux-ci on en effet doublé entre 2016 et 2017. Plus d’un signalement sur cinq reçus par l’Institut l’an dernier concernait le domaine des discriminations à la grossesse et à la maternité dans des situations professionnelles, soit deux fois plus qu’un an auparavant. La campagne «Maman reste à bord», lancée en octobre 2017 pour informer les futures mères et les conscientiser sur le sujet, semble donc avoir porté ses fruits.

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Souvent, les femmes ont elles-mêmes intégré les stéréotypes de genre et accepté par la force des choses l'idée que la grossesse et la maternité sont des freins pour leur carrière. C'est pourquoi peu d'entre elles osent faire respecter leurs droits.
– Michel Pasteel, directeur de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes.

La campagne «a permis de conscientiser de nombreuses victimes sur leurs droits et de lutter ainsi contre le sous-rapportage de plaintes«. De manière plus globale, l'Institut a récolté 736 signalements en 2017, ce qui représente une augmentation de 34% par rapport à l'année précédente. Les signalements pour sexisme ont triplé en un an, ce qui peut être lié en grande partie au mouvement #metoo, estime l'institution publique fédérale.

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«On assiste aujourd'hui à une réelle prise de conscience de la société quant aux différentes formes de sexisme.» Enfin, près d'un dixième des signalements de 2017 concernait les discriminations envers des personnes transgenres (+8%) et un cinquième traitait de cas de discriminations liées au genre dans l'accès ou l'offre de biens et services (+19%).

Avec Belga

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