Smartphone, tablette... Ados surconnectés : l'overdose
Les parents s’arrachent les cheveux : comment les détacher de leur Smartphone ou de leur tablette et les faire renouer avec le monde réel ? Car l’addiction aux écrans – qui touche 5 à 10 % des ados – engendre les mêmes troubles que l’usage de stupéfiants. Décrochage scolaire, isolement, insomnie… des maux qui touchent majoritairement les garçons et appellent une prise en charge médicale.
La Rédaction- Publié le 29-11-2017 à 10h07
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Les parents s’arrachent les cheveux : commentles détacher de leur Smartphone ou de leurtablette et les faire renouer avec le monde réel ? Car l’addiction aux écrans – qui touche 5 à 10 % desados – engendre les mêmes troubles que l’usage de stupéfiants. Décrochage scolaire, isolement, insomnie…des maux qui touchent majoritairement les garçonset appellent une prise en charge médicale.
Dans la famille F., à Maisons-Alfort, des écrans, il y en a presque dans toutes les pièces : une télé dans le salon, une dans la cuisine et « même une dans la chambre d'amis », avoue Sandrine, la maman de 38ans. C'est sans compter les écrans des téléphones portables et des ordinateurs que chacun possède, et surtout les deux fils : Edouard, 15ans, et Arthur, 12ans. Ici pas d'angoisse quant aux nouvelles technologies, elles font partie du quotidien et on l'assume. Et le petit frère d'énumérer ses appareils connectés : un Smartphone, un écran fixe pour les jeux vidéo et un ordinateur portable… Et « j'ai déjà changé quatre fois de portable », précise-t-il. En troisans seulement, car Arthur en a un depuis l'âge de 9ans ! Bien sûr, comme c'est le plus petit, il a hérité du téléphone portable de sa maman, puis de celui de son grand frère. Youtubeur aujourd'hui reconnu, Edouard avait 10ans et demi quand il a commencé à publier ses petits sketches en ligne. « J'ai commencé fin CM2. Je racontais ce qui me passait par la tête, je m'enregistrais, et ça a accroché, alors j'ai continué. » Ses modèles ? Norman et Cyprien, des youtubeurs devenus des stars. « Oui, mais eux ils ont 11 millions de followers (abonnés en français), moi j'en ai 30 000… », relativise l'adolescent qui rêve de devenir un jour présentateur télé ou chroniqueur.
J'avais beau couper le WiFi à 21h30, ils allaient sur la 4G !
Cheveux bruns coiffés en brosse avec du gel, pull noir à capuche, Edouard vient d'entrer en seconde et passe pas moins de cinquante heures par semaine sur les écrans, contre trente-cinq au lycée. Entre les vidéos qu'il enregistre dans sa chambre et qu'il monte ensuite, les commentaires sur les réseaux sociaux et le temps qu'il passe au téléphone avec sa petite amie… Cela fait beaucoup ! « Un matin, je l'ai même retrouvé endormi devant l'ordinateur allumé, Skype toujours connecté, avec sa copine qui dormait elle aussi de l'autre côté de l'écran », témoigne sa maman, aujourd'hui résignée : « À un moment, j'étais très angoissée, je voyais ce qui se passait chez moi, et je me suis dit : je suis en train de perdre la bataille des écrans… J'avais beau couper le WiFi à 21 h 30, ils allaient sur la 4G ! Et quand j'en ai parlé autour de moi, je me suis rendu compte que c'était pareil chez les autres. » Après avoir fait la police pendant plusieurs années, Sandrine cherche maintenant à responsabiliser ses ados : « Je n'ai pas envie d'être sans arrêt en conflit avec eux. Alors on parle, on fixe des règles, et tant que ça marche à l'école, qu'ils ont des bonnes notes, je leur fiche la paix. »
Le plus dur, c'est de compenser les écrans! Ils ont sans arrêt besoin d'être stimulés.
Après ses devoirs –il est en 4e–, Arthur file sur ses jeux vidéo. Les parties peuvent durer plusieurs heures… : « Minecraft », « Counter Strike », « Overwatch » : dans chaque jeu, il enfile un nouveau costume, remplit des missions, atteint des objectifs, achète aussi des armes, pour éliminer les ennemis ou les obstacles sur sa route. « J'étais pas trop armes quand ils étaient petits, explique Sandrine. Maintenant on craque et on lui en achète des répliques, c'est ce qu'il demande pour les anniversaires. Je n'en suis pas très fière mais j'essaie d'entrer dans son monde. » Cette mère de famille n'ignore pas les risques : « C'est vrai que j'ai peur de ce que j'entends sur les manipulations d'adolescents sur Internet, via notamment les jeux vidéo. Je sais que c'est par ce biais que beaucoup d'entre eux se font enrôler dans des organisations terroristes… Mais les miens sont conscients de tout ça, et ils vont plutôt bien. Le plus dur, c'est de compenser les écrans ! Quand on sort, il faut de l'extraordinaire, aller dans un parc d'attractions, faire du laserball : ils ont sans arrêt besoin d'être stimulés. C'est une génération très connectée, beaucoup plus éveillée que la nôtre. »
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Selon l'addictologue Olivier Phan, c'est ce qu'on appelle le « craving », la recherche du plaisir immédiat, le besoin d'avoir sa dose. Et le problème est le même avec les nouvelles technologies et les jeux vidéo qu'avec la cocaïne. « Dans le cerveau des mammifères, il y a ce qu'on appelle la zone sous-corticale, où s'active le sentiment de récompense. Selon la théorie darwinienne de l'évolution, elle est apparue lorsque les poissons sont sortis de l'eau et sont devenus amphibies, quand ils ont commencé à faire la différence entre le froid de l'eau et le chaud de l'air. » Lorsqu'on est dépendant à un produit, cette zone est activée. Ce qui explique pourquoi, quand ils se déconnectent de leur écran, Edouard et Arthur ont besoin de loisirs au moins aussi forts que leurs jeux ou leurs activités sur les réseaux sociaux…
Pour l'instant, les deux frères ne présentent pas les symptômes les plus graves de l'addiction que sont la fermeture sur soi, la coupure d'avec la famille et les amis ou le décrochage scolaire. Même s'il passe plus de vingt-cinqheures par semaine dans ses jeux, les yeux rivés sur l'écran, un casque vissé sur les oreilles et les doigts accrochés aux manettes, Arthur n'est ni autiste ni renfermé. Il est même dans le partage avec les autres. « On joue parfois à cinq. Et avec Internet, c'est mondial, alors ce sont souvent des étrangers », explique avec passion le garçon qui, malgré une étonnante maturité, a gardé toutes les rondeurs de l'enfance… « Il y a aussi des points positifs, se rassure Sandrine. Arthur a appris à parler anglais grâce à ses jeux vidéo. Quand on est allés en famille à Londres, c'est lui qui traduisait chez les commerçants… »

Quant à Edouard, le plus grand, c'était un garçon très timide, et ses apparitions sur YouTube l'ont ouvert aux autres. « Le problème d'Internet, c'est qu'il n'y a pas de filtre, et parfois les gens sont cinglants et les remarques blessantes… Mais, à chaque fois qu'il y a eu un mauvais commentaire, Edouard nous en a parlé, et cela lui a appris à prendre du recul et à acquérir une forme d'autodérision… Le seul risque avec ses vidéos, c'est qu'il tombe parfois dans l'excès inverse, le narcissisme », sourit-elle, en regardant son fils, qui apprécie moyennement cette remarque. « Pour l'instant, poursuit cette distributrice en pharmacie, je dirais que ça les fait évoluer dans le bon sens. Même si je ne suis pas sûre que ce soit très bon pour leur santé », nuance-t-elle. Manque de sommeil, perte d'appétit… Les écrans sont à la fois un lieu de sociabilité et une échappatoire pour certains ados.
En me confisquant la console, mes parents me coupent de la moitié de mes amis.
Le Dr Olivier Phan, pédopsychiatre et spécialisé dans les jeux vidéo, reçoit les cas les plus graves, deux après-midi par semaine, à la consultation jeunes consommateurs de la Fondation santé des étudiants de France, dans le Vearrondissement de Paris, et à Sceaux à la clinique Dupré. Julien, 15ans, vient le voir depuis presque un an, et d'après le regard inquiet de sa mère qui l'accompagne, le problème semble loin d'être réglé. « Il n'est pas allé à l'école de la semaine », raconte-t-elle. L'ado passe près de trenteheures sur ses jeux vidéo chaque week-end. « Environ sixheures le vendredi soir, et dixheures par jour le samedi et le dimanche », résume-t-il en regardant sa montre. « Et avant c'était beaucoup plus », précise l'addictologue. Tout a basculé le samedi précédent lorsque ses parents, excédés, lui ont confisqué sa console. Julien est alors monté sur le toit de l'immeuble en signe de protestation. « Un chantage au suicide », traduit le DrPhan, appelé en urgence par les parents. Et quand le pédopsychiatre lui demande pourquoi il est resté prostré dans sa chambre toute la semaine, l'ado semble très sûr de lui : « J'étais en plein raid ! » « Ça c'est énervant, d'être coupé quand on est en pleine partie », appuie Olivier Phan. « Oui, approuve l'adolescent. En me confisquant la console, mes parents me coupent de la moitié de mes amis, ils n'ont pas le droit de faire ça ! » renchérit-il. Car Julien a de nombreux amis virtuels avec qui il joue dans des « teams » (des équipes), et qu'il rencontre parfois « in real life », dans la vraie vie en langue jeux vidéo. Un monde impénétrable pour qui ne maîtrise pas ses codes.
Joueur lui-même, le Dr Olivier Phan fait partie des initiés, et il est très pointu sur la question. Les jeunes qu'il reçoit souffrent tous ou presque d'addiction sévère aux jeux, avec des conséquences terribles comme le repli sur soi, l'insomnie ou le décrochage scolaire. « Les parents viennent généralement me voir avec leur ado quand ils n'arrivent plus à communiquer. Ils vont souvent voir des tas de psys, et finissent par atterrir chez moi, parce que ça ne fonctionne pas avec les autres », explique le spécialiste. Et si en apparence pendant la demi-heure de consultation il ne parle que de jeux vidéo avec ses patients, entre les lignes, le pédopsychiatre arrive à en savoir un peu plus à chaque fois sur leur psychologie ! Derrière les personnages, leurs armes et leur terrain de bataille se cachent des personnalités complexes, des tabous familiaux, et parfois aussi malheureusement des maladies mentales, que l'addictologue arrive à déchiffrer au fur et à mesure.
La majorité des ados que je reçois sont de grands phobiques.
« Derrière les personnages de tanks se cachent parfois des psychopathes, et derrière les personnages de soigneurs, des schizophrènes. Mais la majorité des ados que je reçois sont surtout de grands phobiques. » Comme ce jeune d'à peine 14ans, timide à l'extrême et incapable de vous regarder dans les yeux, qui joue toute la journée pour fuir une situation familiale complexe. « Le problème, c'est quand on cache la vérité aux enfants. Dans le cas de ce garçon, le père est absent et trompe la mère. Tout le monde le sait, même lui, mais personne n'en parle. Le sujet est tabou et l'enfant en souffre beaucoup. Alors il s'échappe dans les jeux parce que là il ne pense plus à rien. Au Japon, explique le médecin, où le phénomène d'addiction aux jeux vidéo est très important, il y a les otaku, les geeks, les passionnés, le prototype du "gros boutonneux très technique et pas très émotionnel" et les hikikomori. Ce sont des ados qui s'enferment dans leur chambre pour jouer aux jeux vidéo toute la journée et qui n'en sortent plus, pas même pour manger ! » C'était le cas de Cyril, 19ans, prostré chez lui devant sa console pendant trois longues années. Il n'avait plus aucune activité à l'extérieur ni aucun lien avec de vraies gens. Il avait surtout rompu toute relation avec ses parents. Aujourd'hui, le jeune homme est sur le chemin de la guérison, il se reconvertit petit à petit dans le théâtre. « Une autre forme de jeu », affirme-t-il, conscient d'être sorti de l'enfer.
« On a le droit d’avoir un pied dans le monde de l’imaginaire, poursuit le Dr Phan, c’est merveilleux, mais il faut garder l’autre dans la réalité. C’est ce que je tâche de faire comprendre à ces jeunes. J’essaie de leur apprendre à distinguer le plaisir du bonheur. C’est la différence entre aller en boîte et satisfaire un plaisir immédiat et avoir ses examens, un sésame qui leur permettra peut-être de faire un métier qui leur plaît ! Le bonheur, c’est de travailler pour le long terme. C’est ce que je fais moi-même depuis toujours. J’ai un travail, je paie des impôts, je fais plein de choses ennuyeuses, et à côté je peux m’évader si j’en ai envie. Surtout, je fais un métier qui me rend heureux. »
Des ados souvent précoces intellectuellement
Justine Atlan, la directrice de l'association e-Enfance, qui lutte contre le cyberharcèlement sur Internet, observe : « Les ados qui tombent dans l'addiction sont souvent précoces intellectuellement. Ils ont beaucoup de maturité, mais la réalité qu'on affronte quand on est adulte les angoisse beaucoup. La vraie vie est injuste : on peut préparer un examen et se planter, on peut aussi travailler énormément et se faire dépasser par des moins bons que soi ! Alors que dans les jeux vidéo, il y a une forme de cohérence et de justice : plus on s'entraîne, meilleur on devient ! Pour ces ados, c'est rassurant de s'investir et d'avoir un retour à la mesure de l'investissement », analyse-t-elle.
La majorité des personnes concernées sont des garçons. « Ceux qui restent dans le jeu vidéo pendant plusieurs années sont souvent des ados angoissés par la sexualité, note Justine Atlan. Ils repoussent le moment de la rencontre avec l'autre, ce sont des gamins sensibles et fragiles. L'écran permet de se cacher, il constitue un obstacle virtuel à la vraie rencontre. C'est plus facile de se prendre une claque par écran interposé que de la prendre pour de vrai, non ? » résume-t-elle. L'association a mis en place une ligne anonyme et gratuite qui reçoit près de 10 000appels par an de parents et d'adolescents démunis face aux écrans. Et les filles ? « Elles se construisent au contraire dans la socialisation. » Le risque pour elles est de tomber dans l'addiction aux réseaux sociaux et d'être victimes de cyberharcèlement, voire de cybercriminalité. Les conséquences sont parfois dramatiques. On se souvient des deux affaires qui ont défrayé la chronique en 2012 et 2013 : le petit Mattéo, moqué par ses camarades parce qu'il était roux, et la jeune Marion, qui se sont tous les deux suicidés à 13ans. Samuel, un psychologue responsable des « écoutants » de l'association, décrypte : « Un "va mourir" sur les réseaux sociaux a beaucoup plus d'impact qu'une querelle dans la vraie vie, car c'est l'image de l'adolescent en pleine quête d'identité qui est touchée. Derrière l'écran, il y a un individu avec une psychologie. Notre rôle est de comprendre pourquoi certains adolescents se complaisent dans des situations de cyberharcèlement. Parfois cela conforte la mauvaise image qu'ils ont d'eux-mêmes. »
Et il y a les plus fragiles. « Récemment, on a eu le cas d'une fille d'à peine 13ans, harcelée par un membre de sa famille qui la forçait à le rencontrer régulièrement pour la violer, en menaçant de faire du mal à ses parents si elle ne se présentait pas aux rendez-vous. On a été obligés de lever l'anonymat et de faire un signalement à la protection de l'enfance », explique un autre écoutant. Le cyberharcèlement constitue un délit puni de un à troisans d'emprisonnement, voire plus de dixans quand il aboutit à un crime, car la justice considère que l'usage de l'écran est une circonstance aggravante. « C'est plus facile de passer par les réseaux sociaux pour harceler ou commettre des crimes, c'est plus lâche », note Justine Atlan.
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En attendant, comment protéger nos ados ? « Ces outils sont censés ne procurer que du plaisir, souligne la directrice d'e-Enfance. Mais ils sont arrivés dans notre vie sans que personne n'ait réfléchi aux conséquences de leur surutilisation ! Donc, quand on offre un téléphone portable ou une console à son enfant de 10ans, il faut fixer des règles : "Ce sera un outil encadré par nous."» Car un jeune qui passe son temps devant les écrans, c'est d'abord un jeune en mauvaise santé. L'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) recommande en effet neufheures de sommeil par nuit pour cette tranche d'âge. « Les parents croient parfois que parce qu'ils ne comprennent rien aux nouvelles technologies, ils n'ont plus d'autorité », analyse Samuel, d'e-Enfance. Comme ce jeune patient du DrPhan qui refuse d'expliquer son jeu à sa mère alors que le médecin le lui demande « pour créer du lien ». « Ça sert à rien, elle ne comprend rien », répond l'ado –et la mère de confirmer–, c'est du chinois pour elle, tout ça. Le DrPhan estime néanmoins qu'il faut se parler, échanger, partager. « Tout repose sur l'alliance que j'arrive à créer avec eux et avec leurs parents. Ces derniers sont la clé pour régler le problème ! Et de mon côté, je négocie avec les ados pour qu'ils renouent avec leur famille et qu'ils continuent à aller à l'école, c'est le plus important. »
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A l'association e-Enfance, Samuel, quant à lui, aide les parents à retrouver confiance en eux et en leur autorité. « L'écran ne doit pas devenir une barrière. » Et il ajoute : « Il y a un malentendu entre les parents et leurs ados ! Si vous achetez un téléphone portable à votre enfant de 10ans, il ne faut pas vous dire que c'est pour qu'il puisse vous joindre… Ce qui l'intéresse, lui, ce sont ses copains. Ce qu'il veut, c'est prolonger la récréation, en quelque sorte ! » Justine Atlan va plus loin : « L'adolescent se construit en dehors de la famille, il a besoin d'appartenir à un groupe, d'être validé par ce groupe. Normalement, ça se passe à l'école. Le problème avec les écrans et les réseaux sociaux, c'est que le groupe est infini… Il y a les copains, les copains des copains et ainsi de suite. Sans fin. Et obtenir une centaine de likes quand on poste une photo, c'est extrêmement valorisant. Ça rassure ! Le problème, c'est quand ça s'arrête, quand l'ado n'est plus "populaire". Contrairement à ce qu'on pense, l'adolescent n'est pas rebelle, il est normatif, il veut ressembler à ses copains, à ceux qui ont la cote. La plupart des victimes de cyberharcèlement sont souvent différentes, à la marge. Elles apprendront plus tard que c'est justement ce qui fait la richesse d'un individu ! »
Voilà la grande faiblesse de la surconnexion : si vous n’avez pas un tempérament de showboy ou de showgirl comme les youtubeurs et youtubeuses, c’est l’écran qui vous possède. Lui qui mène la danse. Un envoûtement pervers. Une pathologie qui se soigne.
À lire : Jeux vidéo, alcool, cannabis. Prévenir et accompagner son adolescent, par le Dr Olivier Phan (éd. Solar).Numéro vert de l'association e-Enfance, pour la protection contrele cyberharcèlement : 0800 200 000.
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