De Frédéric Beigbeder à Julien Clerc, des papas célèbres s'engagent pour l'allongement du congé paternité
En tout, ce ne sont pas moins de 40 personnalités masculines qui ont répondu à l’appel lancé par le magazine Causette. L’objectif de cette pétition : reformer le congé paternel.
Publié le 01-11-2017 à 12h01
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En France, en effet, alors que le congé maternité des femmes est fixé à 6 semaines avant l’accouchement et 10 semaines après la naissance, les jeunes papas, eux, n’ont droit qu’à onze jours de congé. Une injustice que les signataires de la pétition comptent bien réparer.
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Leurs revendications : que le congé de paternité soit désormais obligatoire, non-optionnel, et indemnisé de la même manière que le congé de maternité. Un des arguments soulevés par la pétition est celui du caractère obligatoire, qui permettrait d'ôter aux hommes une potentielle culpabilité envers leur employeur. Ainsi que le souligne le Docteur Baptiste Beaulieu, signataire de la pétition, «Trop de patrons privilégient les hommes au détriment des femmes sur ce seul critère lors de l'embauche. Il est temps que cela change».
Papas célèbres
Parmi les signataires, on retrouve l’auteur Frédéric Beigbeder, le romancier David Foenkinos, l’acteur Jean-Pierre Darroussin ou encore les chanteurs Vincent Delerm et Julien Clerc. Une fois le nombre de signatures désiré atteint, la pétition sera remise àEmmanuel Macron ainsi qu’à la Ministre de la Santé Agnès Buzyn et à la secrétaire d’État en charge de l’Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa. Actuellement, ce ne sont pas moins de 7 282 signatures qui ont été recueillies.
L’ère de l’égalité des droits
Interrogé par France 24, l'urgentiste Patrick Pelloux, lui aussi signataire de la pétition, souligne son importance.
Je crois qu'on est à la fin d'un cycle dans les relations hommes – femmes, notamment révélé par la contestation sur le harcèlement sexuel. L'ère de l'égalité des droits est venu et il n'y a pas de raison que perdure cette habitude de la femme qui s'occupe des enfants et de l'homme qui part à la chasse.
10 jours seulement en Belgique
Et en Belgique, où en est-on ? La situation n’est guère meilleure pour les papas du royaume que pour ceux de l’Hexagone, loin de là :la réglementation prévoit en effet que chaque travailleur a droit àdix jours d’absence à l’occasion de la naissance d’un enfant dont la filiation est établie à son égard. Un délai trop court, contre lequel s’élèvent également des voix, à commencer par celle de la FGTB. L’organisation syndicale réclame en effet 20 jours minimum, avec un argument imparable :
Etre absent dès le début de la vie renforce immédiatement la répartition classique des rôles.
Et la FGTB de souligner que «il est nécessaire que les pères assument plus de tâches de soins dans le ménage et à la naissance de l'enfant, si nous voulons viser à plus d'égalité entre les hommes et les femmes. Ce changement de mentalité ne peut se faire que grâce à la présence du père pendant les premières semaines, et donc via une prolongation du congé de naissance».