En Arabie saoudite, c'est une université qui apprendra aux femmes à conduire
Une grande université saoudienne a été la première à annoncer dimanche son intention d'ouvrir une auto-école pour femmes, alors que de grands constructeurs automobile font [...]
Publié le 01-10-2017 à 09h52
:focal(1495x1005:1505x995)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/L4HQXEMYRRG75DBMMRUIPOMR34.jpg)
La «plus grande université pour femmes du monde» veut aussi devenir la première à apprendre aux Saoudiennes à conduire, grâce à une nouvelle auto-école. L’annonce fait suite à la décision d’autoriser les femmes à conduire, dans un pays qui était le seul au monde à l’interdire.
Elle s'appelle «Princess Nourah de Ryad» et se présentecomme le plus grand établissement d'enseignement supérieur pour les femmes au monde. Plutôt progressive dans un pays qui ne concède que peu de droits aux femmes, cette université saoudienne vient de faire savoir, à travers un tweet, qu'elle«se prépare à établir une auto-école en consultation avec les autorités concernées». C'est ainsi la première à annoncer son intention d'ouvrir une école de conduite pour femmes.
Lire aussi >Arabie saoudite : les femmes autorisées pour la première fois dans un stade
Institution publique qui compte plus de 60.000 étudiantes dans la capitale saoudienne et d’autres villes proches, cette université fait suite à l’annonce des autorités du pays de laisser désormais, en 2017, aux femmes le droit de conduire des véhicules. Auparavant, elles étaient interdites de volant et devait se faire conduire par un homme proche. Mais la nouvelle décision, en lien avec la ligne plus «tolérante» du roi Salman change la donne : mardi dernier, en vertu d’un décret royal, les autorités saoudiennes ont décidé de lever – à compter de juin 2018 – l’interdiction faite aux femmes de conduire.

Sous le règne de Salman, le changement
Le monarque, qui accédait au trône il y a deux ans, est décrit comme un « supporter » des droits de la femme, grâce à sa fille, la princesse Adelah, qui a beaucoup oeuvré auprès des Saoudiennes, il a permis aux Saoudiennes de sortir de chez elles et d’intégrer la vie active, d’occuper des postes jusque-là réservés aux hommes. Depuis cinq ans les vendeurs et caissiers dans les supermarchés ont été remplacés par des vendeuses. Sans oublier les trente femmes nommées par le vieux monarque au Conseil consultatif, ou Choura… D’aucuns parleront de « réformettes », tandis que pour les Saoudiennes, ces petits gestes royaux constituaient une réelle avancée. Quand bien même, la route vers les droits de la femme en Arabie saoudite demeure encore longue et sinueuse, puisqu’elles se battent aujourd’hui pour obtenir l’abolition du « tutorat ».
Lire aussi >Le nouveau visage de l’Arabie saoudite avec le roi Salman
Désormais les grands constructeurs automobile font aussi les yeux doux à ces nouvelles clientes potentielles, issues d’un pays qui figure en 19ème place des pays les plus riches du monde.
Avec Belga