Affaire Grégory : Murielle Bolle, un témoin clé de l'époque, entendue pour "complicité d'assassinat"
D'après son avocat, Murielle Bolle est entendue pour des faits de «complicité d'assassinat». Aujourd'hui âgée de 48 ans, elle a été placée en garde à vue ce mercredi.
La RédactionPublié le 28-06-2017 à 19h33 - Mis à jour le 28-06-2017 à 19h35
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D’après son avocat, Murielle Bolle est entendue pour des faits de «complicité d’assassinat». Aujourd’hui âgée de 48 ans, elle a été placée en garde à vue ce mercredi.
Des faits graves. Selon l’avocat Me Jean-Paul Teissonnière, Murielle Bolle, interpellée ce mercredi à son domicilede Granges-sur-Vologne (Vosges) et placée en garde à vue, est entendue pour «des faits de complicité d’assassinat» et «non-dénonciation de crime» : «Je crois qu’il y a non-assistance à personne en danger (…), qualifications qui sont à la périphérie immédiate de ce qui s’est passé» le 16 octobre 1984, le jour de la mort du petit Grégory. «Elle répond aux questions qui lui sont posées par les gendarmes. Pour l’instant, l’audition se déroule dans des conditions très correctes», a précisé l’avocat de la femme aujourd’hui âgée de 48 ans.
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Cette garde à vue prendra fin jeudi en milieu d’après-midi, puisqu’elle estla reprise de celle entamée en 1985 et au cours de laquelle elle avait incriminé son beau-frère Bernard Laroche. Alors âgée de 15 ans, Murielle Bolle avait réitéré ses propos devant le juge d’instructionJean-Michel Lambert, conduisant à l’arrestation et à l’inculpation de Bernard Laroche. Mais le lendemain, après avoir passé la nuit chez ses parents, l’adolescente s’était rétractée, assurantque les gendarmes l’avaient menacée de l’envoyer en maison de correction et de l’inculper pour complicité afin d’obtenir ses aveux.
Outre ces aveux retirés, les enquêteurs ont un autre sujet à aborder avec Murielle Bolle. D'après «L'Est Républicain», un mot signé de son nom a été retrouvé dans le registre de l'église de Lépanges-sur-Vologne :«C'est bien Bernard L. qui a tué Grégory, j'étais avec lui». Les propos coïncident avec ceux que Murielle Bolle avait tenus puis rétractés en 1985. Mais l'ADN retrouvé sur les pages, dans un premier temps attribué à la quadragénaire, ne serait finalement pas le sien. Ils avaient pu le comparer avec son ADN, relevé au début du mois car il avait été égaré depuis l'ouverture de l'enquête.
Bientôt la fin du mystère ?
En 1985, Murielle Bolle avait affirmé avoir vu son beau-frère Bernard Larocheemmener le petit Grégory Villemin dans sa voiture le jour de sa mort. Innocenté après la rétractation de Murielle Bolle, Bernard Laroche a été tué par Jean-Marie Villemin, son cousin, le père de l’enfant.
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En juin, après un spectaculaire rebondissement dans cette enquête de plus de trente ans, deux nouvelles personnes ont été mises en examen pour l’enlèvement et la séquestration du petit Grégory, suivis de sa mort: Marcel et Jacqueline Jacob, 72 ans, grand-oncle et grand-tante de Grégory.
Interpellés, placés quatre jours en détention, ils résident depuis une semaine dans des endroits séparés, tenus au plus strict secret, placés sous contrôle judiciaire.
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