Tinder surprise : quand l'app remet à sa place un utilisateur misogyne
Nick Vedovi, un habitant de San Francisco de 24 ans, vient d’être banni de Tinder à vie. En cause : les messages racistes et misogynes qu’il avait envoyés à une autre utilisatrice.
- Publié le 28-03-2017 à 10h17
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Si les crapauds semblent parfois plus présents sur Tinder que les princes charmants, certains repoussent toutefois les limites de la misogynie avec un enthousiasme consternant. C'est le cas de Nick Vedovi, un Américain de 24 ans à l'approche pour le moins agressive.
Début prometteur
Après avoir marché avec une jeune femme d’origine asiatique, Nick Vedovi lui a rapidement proposé de la retrouver pour un verre, proposant de fixer le rendez-vous chez lui. Surprise par le fait qu’il donne son adresse si rapidement à une inconnue, la jeune femme l’a taquiné, lui demandant s’il procédait toujours de la sorte.
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Injurieux
Bien mal lui en a pris. Après avoir fait remarquer à son match qu'il mesurait 1m90 et donc ne risquait «virtuellement rien», Nick s'est laissé emporter dans une tornade d'insultes, faisant remarquer à sa malheureuse prétendante qu'elle «risquait de fondre avec autant de maquillage sur la tête» et que de toute façon, «les 'jaunes' étaient toutes pareilles».

Les écrits restent
Gageons qu’outre les règles de base de la politesse et de la courtoisie, les parents de Nick ne lui ont pas non plus appris que si les paroles s’envolent, les écrits, eux, restent. Et en 2017, ils peuvent même être partagés avec le monde entier grâce à la magie d’internet. Publiées sur les réseaux sociaux, les captures d’écrans des messages envoyés par Nick ont été partagés des milliers de fois.
Mis au ban
Face au soulèvement populaire, Tinder a décidé d’agir de manière spectaculaire. Nick Vedovi a en effet été banni à vie de l’application. Et tant qu’à faire, l’annonce a été faite publiquement en l’honneur de la Journée du Cochon, lettre ouverte adressée à Nick à l’appui.
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Sexiste, Tinder?
De quoi contribuer à calmer les détracteurs de l’application de rencontres ? Accusés de laisser passer photos pronographiques et commentaires sexistes, les concepteurs de l’application se retrouvent fréquemment emmêlés dans des bad buzz ultra médiatisés. Tant et si bien que Whitney Woolf, co-fondatrice de Tinder, a quitté la maison mère pour créer sa propre app, Bumble.
Stéréotypes stupides sur le genre
Pour Whitney, «Tinder n'a pas été conçu pour être sexiste, mais c'est pourtant ce que c'est devenu. (…) Les règles de Tinder ont été forgées par leurs utilisateurs, et pour le dire carrément, les hommes ont ruiné ce bijou de technologie avec leurs stéréotypes stupides sur le genre. C'est pour cela que nous ne pouvons pas en profiter». La promesse de Bumble ? Rendre le pouvoir aux femmes, seules à pouvoir prendre l'initiative d'envoyer un message à leur match. L'app ne peut toutefois pas garantir qu'il y répondra de manière courtoise.