Attentats de Bruxelles : l'œuvre en mémoire des victimes en route vers la capitale
L’œuvre d’art dédiée à la mémoire des victimes des attentats de Bruxelles, le 22 mars 2016, a été présentée à la presse dimanche aux ateliers [...]
- Publié le 12-03-2017 à 16h27
- Mis à jour le 22-03-2017 à 07h39
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L’œuvre d’art dédiée à la mémoire des victimes des attentats de Bruxelles, le22mars 2016, a été présentée à la presse dimanche aux ateliers Bouvy à Sainte-Cécile, en province de Luxembourg. Un semi-remorque acheminera lundi 13 mars à Bruxelles une double structure monumentale pesant plus de deuxtonnes.
L’œuvre du sculpteur et acteur Jean-Henri Compère doit être définitivement installée mercredi, une semaine avant son inauguration officielle.Le monument, de 20 mètres de long et deux de haut, sera implanté sur l’axe central piétonnier, situé petite rue de la Loi (entre le rond-point Schuman et l’avenue de la Joyeuse Entrée).
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Premier anniversaire du drame
Le Bruxellois Jean-Henri Compère, qui a notamment joué dans «La Trêve», exerce ses talents de sculpteur depuis une dizaine d’années. Il a remporté l’appel à projets lancé par le gouvernement fédéral portant sur l’installation d’une œuvre commémorative des attentats qui ont touché la capitale le 22 mars 2016.

Refus de la violence
«J'avais envie de faire du monumental et quelque chose qui me touchait vraiment», a indiqué l'artiste, pour qui le deuil n'est pas un concept étranger. L'ensemble est composé de deux plaques jumelles en acier inoxydable satiné. «Deux plaques qui se font face et se rejoignent en se redressant, tel deux aimants qui s'opposent, marquant d'un geste fort le refus de la violence et laissant au travers de l'espace qui les sépare, la place au dialogue et à l'espoir».
Message d’espoir
L'œuvre peut s'apparenter à deux ailes d'avion, une rame de métro ou une vie brisée, tout en véhiculant un message d'espoir. «L'inox poli reflète les humeurs du temps. Quand il fera gris, l'œuvre reflétera la morosité. Quand il pleuvra, la pluie sera visible comme des larmes sur la tôle. Et quand il y aura du soleil, ça va rayonner. Et ça, c'est la vie, c'est l'espoir», explique Jean-Henri Compère, qui a travaillé une trentaine de jours sur le projet, motivé par cette formule: «blessés mais toujours debout face à l'inconcevable».
–Avec Belga