Élections présidentielles en Turquie : Erdogan dépasserait son rival dans les régions sinistrées par le tremblement de terre

Plus de 50 000 personnes ont perdu la vie lors du séisme le 6 février dernier.

Belga
Le président Erdogan promet une transition pacifique s'il perd le scrutin de dimanche
Recep Tayyip Erdogan. ©BELGA

De nombreux habitants des régions touchées par le tremblement de terre dévastateur de février ont voté pour Recep Tayyip Erdogan lors des élections. Dans sept des onze provinces concernées, le président sortant a obtenu plus de voix que son rival Kemal Kiliçdaroglu, selon l’agence de presse d’État Anadolu qui s’appuie sur des résultats provisoires.

Plus de 50 000 personnes ont perdu la vie lors du séisme et de très nombreux immeubles se sont effondrés causant tristesse mais aussi colère au sein des populations sinistrées. Les victimes dénoncent non seulement la vétusté des bâtiments mais aussi le laxisme dans l’octroi des permis de bâtir. Beaucoup ont également pointé du doigt la lenteur des secours au lendemain de la catastrophe.

D’aucuns estimaient dès lors que cela influencerait les électeurs au moment de déposer leur bulletin dans l’urne. Le président Erdogan répétant par ailleurs à l’envi que le lourd bilan du séisme était dû à l’ampleur de la catastrophe et non à l’incurie de son propre gouvernement. Et pourtant, la plupart des habitants des zones sinistrées ont choisi de renouveler leur confiance à Recep Erdogan pour un nouveau mandat.

Manque de représentativité ?

Des millions de Turcs ont par ailleurs été déplacés par les séismes et beaucoup se sont retrouvés loin des régions où ils étaient inscrits initialement. Afin de pouvoir voter, les déplacés devaient s’enregistrer dans la région où ils avaient trouvé refuge mais nombre d’entre eux ne l’ont pas fait, selon les observateurs pour qui des centaines de milliers de personnes n’auraient donc pas pu exprimer leur suffrage.

Lors des élections précédentes, en 2018, Recep Erdogan avait gagné dans neuf des onze provinces concernées.

À l’échelle nationale, le chef de l’État sortant qui a remporté 49,5 % des suffrages contre 44,9 % à son rival social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu affrontera ce dernier lors d’un second tour le 28 mai prochain.

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