Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison, dont un ferme

L'ancien président de la République a été jugé coupable de corruption et de trafic d'influence, dans le cadre du procès de l'«affaire Bismuth». Son avocat Thierry Herzog et l'ex magistrat Gilbert Azibert sont également condamnés.

Nicolas Sarkozy lors de son arrivée à la chambre du Tribunal correctionnel de Paris, ce lundi 1er mars.
Nicolas Sarkozy lors de son arrivée à la chambre du Tribunal correctionnel de Paris, ce lundi 1er mars. ©Blondet Eliot/ABACA

L’ancien président de la République a été jugé coupable de corruption et de trafic d’influence, dans le cadre du procès de l’« affaire Bismuth ». Il écope d’une peine de 3 ans de prison, dont deux avec sursis. Son avocat Thierry Herzog et l’ex magistrat Gilbert Azibert sont également condamnés.

D'après un article Paris Match France deA.G. avec AFP

Nicolas Sarkozy s’est rendu coupable de corruption et de trafic d’influence, a considéré lundi le tribunal correctionnel de Paris. L’ancien président de la Républiquea été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis.

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Il était poursuivi dans le cadre de l’« affaire Bismuth », dite également « affaire des écoutes », une procédure née de l’enquête sur une autre affaire, celle des liens entre Nicolas Sarkozy et la Libye de Mouammar Kadhafi.

Un « pacte de corruption »

L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, était également poursuivi, ainsi que le magistrat retraité Gilbert Azibert. Ils ont été reconnus coupables des mêmes faits. Un « pacte de corruption » existait bien entre les trois hommes, a estimé le tribunal.Thierry Herzog et Gilbert Azibert reçoivent la même peine que l'ancien président français, assortie pour l'avocat d'une interdiction d'exercer pendant cinq ans.

Début décembre, le parquet national financier (PNF) avait requisquatre ans d'emprisonnement dont deux ferme contre Nicolas Sarkozyestimant que l'image présidentielle avait été «abîmée» par cette affaire aux «effets dévastateurs ».

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« Je ne reconnais aucune de ces infamies avec lesquelles on me poursuit depuis six ans», avait déclaré Nicolas Sarkozy durant l'audience en novembre dernier. L'ancien président et son avocat étaient accusés d'avoir sollicité des informations auprès de Gilbert Azibert, à l'époque magistrat à la Cour de cassation, en 2014. En jeu : le sort des agendas de Nicolas Sarkozy, saisis dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Bettencourt. En échange de ce service, Gilbert Azibert aurait sollicité l'appui de Nicolas Sarkozy pour un poste de conseiller d'Etat à Monaco.

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