Trump nie toute responsabilité et brandit la "colère" de ses électeurs

A une semaine de son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump a attaqué les démocrates mardi, tout en refusant d'être tenu pour responsable de l'émeute au Capitole mercredi dernier.

Donald Trump s'apprête à embarquer à bord d'Air Force One, mardi, pour une visite au Texas.
Donald Trump s'apprête à embarquer à bord d'Air Force One, mardi, pour une visite au Texas. ©AFP or licensors

À une semaine de son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump a attaqué les démocrates mardi, tout en refusant d’être tenu pour responsable de l’émeute au Capitole mercredi dernier.

D’après un article Paris Match France de A.G.

Plus isolé que jamais, banni des réseaux sociaux, abandonné par deux de ses banques, boycotté par la prestigieuse Professional Golfers' Association, Donald Trump n'est pas prêt à reconnaître la moindre responsabilité dans l'émeute qui s'est déroulée mercredi dernier au Capitole. Quittant la Maison-Blanche mardi matin pour un déplacement au Texas, le président des États-Unis s'est montré incapable d'admettre qu'il était allé trop loin en demandant à ses partisans de marcher sur le Capitole. « Si vous lisez mon discours, et plein de gens l'ont fait, (…) ça a été analysé et les gens pensent que ce que j'ai dit était parfaitement approprié. (…) Ils ont analysé mon discours, et mes mots, et mon dernier paragraphe et absolument tout le monde pense que c'était totalement approprié », a affirmé le milliardaire avant d'embarquer à bord d'Air Force One.

Lire aussi >Mauvais perdant, Donald Trump annonce qu’il n’assistera pas à la prestation de serment de Joe Biden

Dans son discours du 6 janvier, Donald Trump a incité la foule à se battre « comme des diables » et à agir pour « stopper le vol » de l'élection présidentielle, pourtant nettement remportée par Joe Biden. Avant d'appeler les manifestants à se rendre au Capitole – promettant, de manière mensongère, qu'il les accompagnerait personnellement – Donald Trump a également fait allusion aux risques que prenaient selon lui les élus républicains qui refuseraient de se joindre à sa tentative de subvertir l'élection. Ces réfractaires seraient « plus courageux », en un sens, car ils risqueraient de subir les foudres des électeurs de Trump. « Je crois que beaucoup de ces gens vont s'en rendre compte », a-t-il ajouté, dans un avertissement menaçant. Quelques minutes plus tard, l'assaut contre le Capitole commençait.

Ses adversaires sont responsables de la «colère» des pro-Trump, assure le milliardaire

Ce mardi, le président a campé sur ses positions. Privé de son compte Twitter qui lui permettait de s'épancher sans filtre auprès de 88 millions d'abonnés, il s'est exprimé devant les caméras en quittant la Maison-Blanche, puis avant de s'envoler pour le Texas, où il doit visiter la frontière avec le Mexique. Il a d'abord dénoncé la « violence » en des termes généraux. « Nous ne voulons pas de violence, jamais de violence. Absolument pas de violence », a-t-il lancé, avant d'attaquer les démocrates, qui s'apprêtent à voter à nouveau l'« impeachment » du président, déjà sanctionné l'an passé pour sa tentative d'obtenir des faveurs de la part du gouvernement ukrainien. « Sur l'impeachment, c'est la continuation de la plus grande chasse aux sorcières dans l'histoire de la politique. C'est ridicule. C'est absolument ridicule. Cet impeachment suscite une considérable colère. Et c'est vous qui le faites. Et c'est une chose terrible qu'ils font. Si Nancy Pelosi et Chuck Schumer (les leaders démocrates au Congrès, ndr) continuent sur cette voie, ça va causer un terrible danger pour notre pays. Et ça cause une colère terrible. Je ne veux pas de violence. Merci », a déclaré Donald Trump. Ses propos risquent de ne guère calmer les plus radicaux de ses soutiens : tout en jurant qu'il refuse la violence, le président prend soin de souligner la « colère » de ses électeurs, dont il fait porter la responsabilité à ses adversaires politiques.

Lire aussi >Les stars se réjouissent de la suppression du compte Twitter de Donald Trump

Un peu plus tard, au pied d'Air Force One, Donald Trump s'est attaqué aux géants du web, qui ont finalement décidé de le priver de son mégaphone. Là encore, le milliardaire a souligné la « colère » et le « danger », dont la responsabilité pèse sur ceux qui s'opposent à lui. « Big Tech est en train de faire quelque chose d'horrible à notre pays, ça sera une erreur catastrophique pour eux. Ils divisent notre pays. Ils montrent ce que j'avais prédit de longue date. (…) Big Tech a fait une terrible erreur, très très mauvaise pour notre pays. (…) Ça cause beaucoup de problèmes et de danger. Grosse erreur. (…) Il y a toujours une contre-attaque quand ils font ça. Je n'ai jamais vu une colère telle que ce que je vois aujourd'hui. Et c'est terrible. Et il faut toujours éviter la violence », a déclaré Donald Trump.

© 2023 Paris-Match France. Tous droits de reproduction et de représentation réservés. Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (dépêches, photos, logos) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par Paris-Match France. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de Paris-Match France.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...