Exclusif : L’insaisissable Ziad Takieddine, accusateur de Nicolas Sarkozy, change sa version
Pour la première fois depuis sa fuite au Liban, Ziad Takieddine sort de son silence. Pour Paris Match, l’homme d’affaires donne une énième version des financements libyens épargnant cette fois Nicolas Sarkozy.
- Publié le 12-11-2020 à 09h46
- Mis à jour le 12-11-2020 à 10h31
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Pour la première fois depuis sa fuite au Liban, Ziad Takieddinesort de son silence. Pour Paris Match, l’homme d’affaires donne une énième version des financements libyens épargnant cette fois Nicolas Sarkozy.
D'après un article Paris Match France deLa Rédaction
Il avait disparu des écrans radars depuis le 15 juin, jour où le tribunal correctionnel de Paris l'avait condamné à cinq ans de prison pour détournement de fonds et faux témoignage dans l'affaire Karachi – une affaire politico-financière qui concerne deux contrats d'armement, vieux d'un quart de siècle. Deux jours plus tôt, «un mauvais pressentiment» avait poussé l'homme d'affaires Franco-Libanais à fuir la France, direction Beyrouth. Un périple semé d'embuche, notamment à cause de l'épidémie, qui a duré quatorze jours. Train, bateau, avion… Il cherche l'exil à tout prix. À son arrivée à Nice, Ziad Takieddine parcourt près de 40 kilomètres jusqu'à Vintimille, en Italie, et regagne la Grèce en ferry. Accompagné d'une simple valise, il est contraint de rebrousser chemin à Chypre, à cause d'un vol annulé et se retrouve à Istanbul, où un vol commercial lui permettra enfin de rallier le Liban, son pays natal. C'est là, au pied des immeubles les plus luxueux de Beyrouth, que notre reporter, François de Labarre, a retrouvé l'accusateur de Nicolas Sarkozy dans l'affaire du prétendu financement libyen. Le Liban n'ayant signé aucun accord d'extradition avec la France, il se sent désormais libre, libre de ses mouvements, mais «son statut de repenti ne lui permet pas de l'être dans sa tête», selon notre journaliste. Malgré sa cavale, l'affaire libyenne et le dossier Karachi continuent de lui occuper l'esprit. Ses déclarations fracassantes constituaient la pierre angulaire des accusations contre l'ancien chef d'Etat, sans pour autant apporter d'éléments concrets. Mais le descendant d'une illustre famille de Druzes libanais a donné tant de versions que l'on on s'y perd et qu'il est affublé du surnom«zigzag Takieddine». À Match, ce spécialiste de la volte-face confie donc sa dernière pirouette. Il prétend aujourd'hui avoir accusé Sarkozy pour dire «ce que les juges voulaient entendre.»
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