Augmentation du smic, défiscalisation des heures sup' : les annonces d'Emmanuel Macron

Le président français, Emmanuel Macron s’est exprimé depuis l’Elysée sur la crise qui agite la France depuis quelques semaines.

"C'est l'Etat d'urgence économique et social" que je veux décréter a expliqué Emmanuel Macron.
"C'est l'Etat d'urgence économique et social" que je veux décréter a expliqué Emmanuel Macron. ©AFP or licensors

Voici les principales annonces du président de la République Emmanuel Macron pour répondre à la crise née des manifestions des «gilets jaunes». «Il y a une colère, une indignation (…) beaucoup de Français peuvent la partager», a-t-il expliqué. «Une colère plus profonde», «plus juste», «elle peut être une chance», a-t-il ajouté. «Leur détresse ne date pas d'hier, mais nous avions fini lâchement par nous habituer». «Ce sont quarante années de malaise». «Je prends ma part de cette responsabilité», a concédé le président de la République. «Ma légitimité, je ne la tire que de vous». «C'est en pressentant cette crise que je me suis présenté devant vous».

«C'est l'Etat d'urgence économique et social» que je veux décréter. «Le salaire d'un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois, sans que cela coûte un euro de plus à l'employeur. «Les heures supplémentaires seront versées sans impôt ni charge», a-t-il ajouté. «Je demanderai aux employeurs une prime supplémentaire», a-t-il conclu sur la question du travail salarié. «Pour les retraités qui touchent moins de 2000 euros, nous annulerons la hausse de la CSG.»

En revanche, Emmanuel Macron ne remettra pas en cause l’annulation de l’ISF, mesure fiscale très contestée par les gilets jaunes, mais veut renforcer la chasse à la fraude fiscale et lançait une grande consultation sur les institution en s’appuyant sur les maires.

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De tous bords, le chef de l’Etat avait été appelé à annoncer des «mesures fortes et concrètes», en premier lieu sur le pouvoir d’achat. Son «adresse à la Nation» a été diffusée par les chaînes de télévision et de radio après avoir été enregistrée dans un bureau de l’Elysée. Il s’agissait de sa première expression publique depuis plus d’une semaine.

Pour l’exécutif, l’urgence est de tenter d’éviter un «acte V» de la contestation alors que des appels à manifester sont déjà lancés sur les réseaux sociaux pour le 15 décembre. L’acte IV a rassemblé samedi quelque 136.000 manifestants et s’est soldé par un nombre record d’interpellations, plus de 320 blessés et encore des dégâts dans de nombreuses villes, particulièrement à Paris, Bordeaux et Toulouse.

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