Mails personnels : Ivanka Trump se défend de tout "équivalent" avec Hillary Clinton

Dans une interview, Ivanka Trump a assuré que son utilisation d’une adresse mail personnelle pour gérer des affaires liées à la Maison-Blanche n’avaient rien à voir avec l’affaire Clinton.

Les démocrates ont annoncé qu'ils comptaient mener une enquête sur le sujet.
Les démocrates ont annoncé qu'ils comptaient mener une enquête sur le sujet.

D’après un article de Paris Match France de Kahina Sekkai.

«Il n'y a rien d'équivalent». Ivanka Trump l'assure : son utilisation d'une adresse mail privée pour gérer des dossiers liés à son travail à la Maison-Blanche n'ont rien à voir avec l'affaire des mails d'Hillary Clinton, pour laquelle Donald Trump avait vilipendé la candidate démocrate durant la campagne présidentielle. « Tous mes emails sont archivés et préservés. Il n'y a eu aucune suppression. Il n'y a aucune volonté de dissimulation. Il n'y a rien d'équivalent avec ce que mon père a dénoncé», a-t-elle assuré dans une interview accordée à ABC News, diffusée ce mercredi. « Il n'y a aucune restriction sur l'utilisation d'un email personnel, a ajouté la fille du président américain. A vrai dire, on nous a donné l'instruction que, si on reçoit un email lié à notre travail gouvernemental sur notre compte personnel, il faut simplement le transférer à notre compte gouvernemental pour qu'il soit archivé».

© Jim WATSON / AFP
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Pas sûr que cette défense soit suffisante pour les démocrates, dont les élus à la Chambre des représentants ont annoncé qu'ils comptaient mener une enquête sur le sujet. La conseillère du président américain a affiché sa confiance face à ces soupçons, mais aussi par rapport à l'enquête du procureur spécial Robert Mueller : « Je connais les faits qui sont liés à ma famille et à moi, donc je n'ai aucune raison d'être inquiète». Mais, comme son père, elle estime qu'il est temps « qu'elle touche à sa fin» : « Je trouve que ça fait longtemps, mais je veux que ça soit fait de façon à ce que personne ne puisse dire que ça a été précipité ou accéléré. Et je pense qu'après cette longue période, nous avons bien dépassé ce stade, je pense que ça devrait absolument toucher à sa fin».

«Je dirai toujours ce pour quoi je suis en faveur»

Durant la campagne présidentielle, l'ancienne dirigeante d'entreprise d'accessoires et de prêt-à-porter était présentée comme un élément qui pourrait empêcher Donald Trump de céder aux sirènes les plus nationalistes et conservatrices autour de lui. Mais depuis, de nombreuses décisions ont montré que les opinions progressistes d'Ivanka Trump n'avaient eu que peu d'impact sur les politiques de son père. Des divergences que la trentenaire assume : « C'est mon père et c'est mon patron. Et une des raisons pour laquelle j'ai une si bonne relation avec lui, aussi bien personnellement que professionnellement, est parce que je suis incroyablement honnête avec lui». Selon elle, son père « sait exactement» quel est son point de vue sur tous les sujets et tous deux s'écharpent « fréquemment » : « Je dirai toujours ce pour quoi je suis en faveur, mais ce n'est pas ma place, en tant que personne travaillant à la Maison-Blanche, de dire ce à quoi je suis opposée».

Mise face à une tentative de détourner les paroles de son père, sur l'autorisation qu'il a donnée aux policiers d'utiliser « la force létale» face aux migrants de la caravane qui se trouve à la frontière américaine, Ivanka Trump a adapté sa parole : « La force létale, peu importe la situation, ne doit être utilisé qu'en ultime recours. Mais c'est le commandant en chef des forces armées de ce pays, donc il doit toujours être en mesure de protéger la frontière. Il ne parle pas de demandeurs d'asile innocents».

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Tout en estimant que les images montrant ces migrants, dont des enfants, être visés par des tirs de gaz lacrymogène, la bouleversaient, elle a répété un des arguments de son père : « Comme toute personne avec un coeur, je trouve cela bouleversant de voir ces images et ces enfants être mis en danger. Courir vers la frontière me brise le coeur. Mais il y a des gens dans cette caravane qui ne sont pas si innocents… Il doit protéger la sécurité de notre pays». Elle a, comme son père, partiellement rejeté la faute sur l'absence d'accord législatif pour permettre une réforme : « Ca me met en colère que nous n'ayons pas été capables de nous unir en tant que nation pour changer nos lois», a-t-elle assuré.

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