Chimène Badi assume son choix de ne pas vouloir d'enfant : "Je ne ressens pas ce désir en moi"

«Ça reste quand même un sujet tabou aujourd’hui», affirme la chanteuse.

Chimène Badi.
Chimène Badi.

Si de nombreuses femmes commencent à prendre la parole sur ce non-désir de maternité, ce sujet reste bien souvent tabou et la décision incomprise. «C'est parce que ce tu n'as pas encore trouvé le bon copain», «ça viendra avec le temps»… les réponses sont toujours les mêmes, laissant croire qu'il est inconcevable pour une femme de ne pas procréer. Les personnalités publiques sont de plus en plus nombreuses à prendre la parole pour normaliser ce choix de ne pas devenir maman. C'est notamment le cas deChimène Badi qui témoigne publiquement depuis quelques années déjà. La chanteuse parle ouvertement de ce sujet pour qu'il ne soit plus tabou et rassurer les autres femmes qui peuvent se sentir «anormales».

« Je ne veux pas d'enfant», explique Chimène Badi sur le plateau de «Ça commence aujourd'hui», diffusé sur France 2. «Depuis toujours, je ne ressens pas ce désir en moi, et je l'assume, même si je sais que c'est difficile d'en parler pour bien d'autres femmes. Je suis heureuse ainsi et j'ai de la chance d'avoir un entourage qui ne me juge pas. J'ai fait une chanson dans mon dernier album qui s'appelle «Juste une femme». J'ai trouvé que c'était une chanson magnifique. Ça reste quand même un sujet tabou aujourd'hui.»

«Je suis normale ou non ?»

Elle explique que depuis toute petite, elle était déjà mal à l'aise avec ce modèle familial idéalisé, laissant penser que les femmes doivent absolument devenir mère avec un instinct maternel.«Je me souviens que quand j'étais petite et que je jouais avec mes amis, dans les cours d'école, souvent c'était le jeu du papa et de la maman, du mariage, de l'enfant. C'était déjà un problème pour moi, je refusais immédiatement de jouer. Je ne sais pas pourquoi, ça me posait un souci», explique la chanteuse à Faustine Bollaert.

Vers 25 ans,Chimène Badi rencontre un homme avec qui la relation commence à devenir sérieuse. Et «même si la question se pose, ça ne me titille pas, ça ne m'appelle pas», raconte la jeune femme. Et bien que certains lui disent que cela viendra avec le temps, elle n'a jamais ressenti«l'appel» de la maternité.«Plus tard, je vais commencer à me poser la question de savoir si je suis normale ou non.»Un terme fort pour montrer la pression sociale (insensée mais réelle) qui s'exerce sur les femmes ne souhaitant pas devenir mère.

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