Impressionnant: Des militants de Greenpeace ont escaladé le siège du Conseil européen à Bruxelles
Des militants de Greenpeace se sont rassemblées jeudi matin pour protester contre le projet d'accord commercial entre l'Union européenne (UE) et quatre pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay). Sept d'entre eux ont escaladé le siège du Conseil européen à Bruxelles avant de suspendre une banderole sur la façade du bâtiment.
Publié le 25-05-2023 à 12h43 - Mis à jour le 25-05-2023 à 14h47
:focal(586.5x395:596.5x385)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/4RZPF3ZPMJF7XJVCWXWOOVTQUY.PNG)
Un camion agricole a ensuite pulvérisé des nuages d'eau simulant l'épandage de pesticides devant le bâtiment, en protestation du risque d'augmentation des exportations européennes de pesticides en Amérique du Sud. Le projet d'accord de libre-échange, finalisé en 2019, prévoit entre autres une forte réduction des droits de douane sur plusieurs catégories de marchandise, notamment certaines denrées alimentaires, mais aussi certains produits chimiques interdits dans l'UE. Pour l'ONG, le texte entre en conflit avec le Green Deal européen.
Greenpeace pointe particulièrement du doigt les différents standards sanitaires entre les partenaires, notamment concernant les pesticides européens, pour certains interdits dans l'UE mais légaux en Amérique du Sud. "Ces pesticides provoquent des dégâts sanitaires et sociaux dans les pays dans lesquels ils sont exportés, notamment les pays du Sud global", déplore Albane Aubry, chargée de campagne à Greenpeace Belgique. "Et ils se retrouvent in fine dans nos assiettes." L'accord risque également d'inonder le marché belge de produits à bas prix. "L'accord aura des impacts sur les agriculteurs en Belgique, notamment par l'importation de bœuf bon marché qui va rentrer en compétition avec les produits locaux", alerte la chargée de campagne. "Ça va discriminer négativement les agriculteurs et agricultrices de Belgique, mais également celles et ceux du Mercosur." Si les négociations entre partenaires aboutissent, le processus de ratification de l'accord pourrait débuter au second semestre 2023, pour un début de mise en application en 2024.