La planète se dirige toujours vers un réchauffement de 3°C
La pandémie n’aura pas réussi à soulager notre planète sur le long terme.
- Publié le 09-12-2020 à 18h42
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La baisse des émissions de gaz à effet de serre due à la pandémie de Covid-19 aura un effet «insignifiant» et le monde file toujours vers 3 degrés de réchauffement, loin des objectifs de l’accord de Paris qui aura cinq ans samedi, avertit l’Onu. Àtrois jours d’un «sommet ambition climat» qui vise à donner un nouvel élan aux engagements internationaux pour maintenir le réchauffement climatique sous 2°C – et si possible 1,5°C– par rapport à l’ère pré-industrielle, le Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) sonne à nouveau l’alarme.
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Il prévient dans son rapport annuel comparant les émissions réelles de gaz à effet de serre et celles compatibles avec les objectifs de Paris que la relance post-Covid devra être sérieusement verdie si le monde veut éviter le pire. Pour garder un espoir de limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6 % chaque année, de 2020 jusqu’à 2030, selon l’Onu.
La planète devrait gagner 3,2°C d’ici 2030
Ces émissions augmentaient en moyenne de 1,5% par an sur la dernière décennie, pour atteindre un record de 59,1 milliards de tonnes en 2019 (soit 2,6 % de plus qu’en 2018). Mais la pandémie du Covid-19, en mettant à l’arrêt pendant de longs mois une bonne partie de l’économie mondiale et des activités humaines, a entraîné une chute brutale. Les émissions devraient ainsi baisser d’environ 7 % en 2020 pour le CO2, principal gaz à effet de serre (un peu moins pour les autres).
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Mais ce retournement est conjoncturel et n’aura qu’un effet «négligeable» à long terme, avec environ 0,01 degré de réchauffement évité d’ici 2050 préviennent les experts onusiens. Et d’ici la fin du siècle, la trajectoire de réchauffement est estimée à 3,2°C de plus, même si tous les engagements actuels de Paris étaient tenus, ce qui est souvent loin d’être le cas.
Avec Belga