Le printemps est là : Et si on allait couper nos fleurs nous-mêmes ? [CARTE]
Vous adorez offrir ou recevoir un joli bouquet de fleurs ? Sauf que parfois, ils sont trop emballés, les fleurs viennent de loin ou sont cultivées tout au long de l’année, et cela vous dérange ? En Belgique, les champs de fleurs en libre-service sont de plus en plus nombreux sur le bord des routes et ils constituent une belle manière de créer un bouquet écoresponsable.
Publié le 17-04-2019 à 09h25 - Mis à jour le 18-04-2019 à 16h15
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Le printemps est là et avec lui, le soleil timide, les bourgeons sur les arbres, la chaleur incertaine, les longs week-ends et les fleurs colorées. Sur le bord de plusieurs routes en Belgique, on voit éclore depuis quelques années des champs de fleurs de toutes les couleurs. Et il suffit de quelques pièces pour pouvoir en cueillir librement, ils sont là pour ça : un véritable self-service des bouquets de fleurs, en somme. Le phénomène qui nous vient tout droit d’Allemagne et de Suisse prend chaque année un peu plus d’ampleur chez nous et quoi de mieux que ces premiers jours de printemps et ces vacances de Pâques pour ramener une partie de ces champs colorés à la maison ?
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Narcisses, jonquilles, tulipes, lys, pivoines, chrysanthèmes, tournesols, glaïeuls et dahlias sont répartis dans différents champs et sont à cueillir à différents moments de l’année suivant les saisons. Chacun peut donc s’arrêter sur le bord de la route à n’importe quelle heure (du jour ou de la nuit), prendre les outils mis à disposition et aller cueillir autant de fleurs qu’il lui plaira pour créer un (ou plusieurs) bouquet. Seules conditions : remettre les outils à leur place en partant (il vaut quand même mieux prévoir ses propres outils, au cas où) et payer les fleurs : entre 0,30€ pour les narcisses et les dahlias et 1€ pour les lys et les pivoines. Une tirelire scellée est installée à l’entrée du champ pour recevoir la monnaie. Les agriculteurs se basent donc sur l’honnêteté des gens pour gagner leur argent. Comme quoi, même nos bouquets de fleurs peuvent être locaux, de saison et soutenir les agriculteurs belges.

Des fiches avec desconseils de coupe et de conservation sont également disponibles. Par exemple, la coupe doit être nette et réalisée avec un outil bien coupant et propre. On conseille également de ne pas venir cueillir les fleurs quand il fait trop chaud ou qu'il pleut, le mieux étant en matinée ou en fin de journée. Toutes les informations sont disponibles sur le site internet Fleurs à couperqui répertorie même quelles fleurs sont disponibles dans quels champs.Dans les provinces du Brabant wallon, de Namur et de Liège, 18 champs sont mis à disposition par deux familles (Bommers et de Wulf). Mais le concept se développe aussi dans d'autres communes, notamment dans le Hainaut où Nos fleurs à couper propose 4 champs depuis l'année dernière pour que chacun vienne y faire sa cueillette.
«Merci à celles et ceux qui payent leur bouquet de fleurs dans nos différents champs, nous encouragent et complimentent notre initiative ! Vous permettez ainsi de développer une agriculture locale et durable, de dynamiser notre belle région, de changer ou d'améliorer la vision du monde agricole, de permettre à une nouvelle génération d'agriculteurs, fiers de leur métier, de continuer à travailler la terre dans un contexte économique compliqué. En nous soutenant, vous nous permettez de développer de nouveaux projets et de faire germer de nouvelles idées. C'est grâce à vous que nous voudrons intensifier notre réseau de fleurs à couper basé sur la confiance», explique d'ailleurs ce dernier agriculteur sur sa page Facebook.
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Ci-dessous, une carte non exhaustive de champs de fleurs à couper en Wallonie.